Succès pour les voitures hybrides d'ici à 2020, contrairement aux 100% électriques

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  385  mots
En 2020, les hybrides devraient peser 7% du marché mondial des véhicules légers, soit 7,5 millions d'unités.
Les ventes de voitures à motorisation hybride devraient représenter 16,5% des immatriculations en France en 2020, contre 3% seulement pour les voitures électriques. Si le marché français fera mieux que la moyenne mondiale, les constructeurs français vont progressivement perdre du terrain.

Les hybrides devraient détenir 16% du marché français des véhicules légers (VL) en 2020, cinq fois plus que les voitures 100% électriques, selon une étude publiée ce mercredi, qui pointe une "perte de vitesse" actuelle des constructeurs français sur les véhicules "propres".

"Aujourd'hui, les voitures propres (électriques et hybrides) représentent moins de 2,5% des ventes de véhicules légers dans le monde, mais leur part grimpera à 8% à l'horizon 2020", affirme le groupe Xerfi dans cette étude.

Les électriques vont peiner

A cette échéance, les hybrides devraient mieux tirer leur épingle du jeu et peser 7% du marché mondial des VL, soit 7,5 millions d'unités, tandis que "les ventes de véhicules 100% électriques peineront, elles, à s'imposer" avec 1% ou 1,1 million d'unités vendues par an dans le monde, selon la même source.

Les Français achèteront en 2020 davantage de VL "propres" en moyenne que le reste du monde, puisque 16% des voitures vendues cette année-là dans l'Hexagone devraient être hybrides, contre 2% prévus en 2014, selon Xerfi.

Malgré l'offre de plus en plus diversifiée des constructeurs et les incitations fiscales actuelles du gouvernement français, les voitures 100% électriques devraient peiner à conquérir autant de parts de marché, selon Xerfi, qui leur prédit 3% des ventes de VL neufs en 2020 alors que, depuis le début de l'année 2014, elles en détiennent 0,6%.

Perte de vitesse des groupes français

L'étude assure aussi que les grands groupes automobiles français Renault et PSA Peugeot Citroën sont "clairement en perte de vitesse sur le marché mondial des véhicules propres".

"Quatrième en 2012, puis sixième en 2013, le groupe Renault pourrait bien ne plus figurer dans les 10 premiers constructeurs de véhicules électrifiés rechargeables dès 2014", prévient Xerfi.

"De son côté, PSA n'a pas rencontré le succès escompté avec l'hybride-diesel et compte abandonner le développement de cette technologie. Pour revenir dans la course, les deux constructeurs misent sur l'hybride-essence rechargeable mais leurs premiers modèles équipés de cette technologie ne seront pas commercialisés avant 2018", estime le groupe.

Dans une enquête publiée à la mi-octobre, le groupe de consultants PwC avait affirmé qu'un tiers des Français comptant acheter une voiture neuve souhaitaient qu'elle soit hybride. Mais seulement 1,6% pensaient acquérir un véhicule électrique.