Dieselgate : un ex-ingénieur de Volkswagen durement condamné

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Démasqué par les autorités grâce à une ONG, le géant aux douze marques (Audi, VW, Porsche...) a reconnu fin 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures dans le monde d'un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz nocifs lors des contrôles de pollution.
James Liang a écopé de 200.000 dollars d'amende et 40 mois de prison. Sur les sept dirigeants et ingénieurs inculpés aux États-Unis dans le scandale des moteurs diesel trafiqués, l'ingénieur est le premier à être condamné. Il a travaillé pendant 35 ans au siège de Volkswagen en Allemagne, au département en charge du développement du diesel.

C'est bien plus que ce qu'avait demandé l'accusation. Un ex-ingénieur de Volkswagen, James Liang, a été condamné vendredi par un tribunal de Detroit à 40 mois de prison et 200.000 dollars d'amende pour son rôle dans le "dieselgate", a-t-on indiqué de source judiciaire à l'AFP.

Après sa libération, il sera également soumis à un régime de liberté surveillée pendant deux ans et pourra en outre être expulsé vers l'Allemagne, a-t-on précisé de même source. James Liang, 63 ans, avait plaidé coupable en septembre et encourait une peine maximale de 5 ans de prison et 250.000 dollars d'amende. Mais comme il avait choisi de coopérer avec la justice américaine dans l'enquête, l'accusation n'avait requis que trois ans de prison et 20.000 dollars d'amende.

Au total, sept dirigeants et ingénieurs de VW ont été inculpés aux Etats-Unis. James Liang, qui est le premier à être condamné, avait été basé en tant qu'ingénieur de 1983 à 2008 à Wolfsburg, le siège de VW en Allemagne, où il travaillait au département en charge du développement du diesel.

Il a contribué à l'arrestation de hauts responsables

Son avocat, Daniel Nixon, avait souligné que sa collaboration avait permis d'inculper d'autres responsables du groupe automobile allemand dont Olivier Schmidt. Ce dernier, arrêté en début d'année aux Etats-Unis, a aussi choisi de plaider coupable en août et attend sa sentence qui doit être prononcée le 6 décembre.

Volkswagen a dû payer quelque 22 milliards d'amendes aux Etats-Unis pour avoir équipé ses voitures diesel de logiciels visant à déjouer les contrôles anti-pollution américains.

Démasqué par les autorités grâce à une ONG, le géant aux douze marques (Audi, VW, Porsche...) a reconnu fin 2015 avoir équipé 11 millions de ses voitures dans le monde d'un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz nocifs lors des contrôles de pollution. Ce scandale a maintenant rejailli en Europe. Il a été contraint de rappeler environ 600.000 voitures aux Etats-Unis.

(avec AFP)