Fin des voitures à moteur thermique en 2035 : Clément Beaune plaide pour une clause de revoyure

Par latribune.fr  |   |  333  mots
(Crédits : Julien Lutt - TotalEnergies)
A l'instar du commissaire européen au Marché Intérieur, le ministre français des Transports souhaite un point d'étape en 2026 pour étudier les nouvelles technologies disponibles, notamment les carburants de synthèse, pour accompagner la décarbonation du parc automobile. Clément Beaune a toutefois rappelé que la date de 2035 devait être maintenue pour la fin des motorisations thermiques, telles qu'on les connait actuellement.

« Il y aura une clause de revoyure », a déclaré le ministre des Transports, Clément Beaune dans une interview au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Clément Beaune veut « voir s'il y a d'autres technologies qui peuvent accompagner » la technologie électrique.

Cette clause de revoyure consisterait à faire un point d'étape sur les technologies disponibles en 2026 alors que le paquet Fit for 55 prévoit d'interdire la vente de véhicules thermiques neufs dès 2035.

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Le danger des importations chinoises

« Pour aussi ne pas tuer notre industrie européenne, parce qu'il y a des continents qui vont un peu moins vite que nous », a-t-il ajouté. « Et on ne va pas arrêter d'exporter des véhicules hybrides ou thermiques à l'étranger en 2035, sinon ce sont les Chinois qui vont conquérir tous les marchés en développement", a insisté le ministre.

Clément Beaune se met ainsi au diapason du commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. Celui-ci a déclaré jeudi dans une interview aux Echos avoir « insisté » pour qu'une clause de revoyure soit adoptée pour 2026.

« Cette transformation (de l'industrie automobile, ndlr), elle est lourde, elle est massive, elle est ambitieuse mais il faut la faire », a insisté Clément Beaune, confirmant malgré tout l'objectif de 2035 car « c'est comme ça qu'on mobilise les constructeurs ».

Le texte définitivement adopté le 27 octobre dernier qui consacre le paquet Fit for 55 a ainsi laissé la porte ouverte à l'avènement de carburants nouveaux, dits carburants de synthèse ou e-carburants. Cette technologie est cependant encore en cours de développement.

Les constructeurs automobiles sont déjà très nombreux à avoir programmé leur sortie des motorisations thermiques dès 2030, voire avant pour certains d'entre eux. La norme Euro7 qui doit s'imposer à cette technologie entre 2026 et 2027 (l'agenda a été reculé) pourrait devenir si contraignante qu'il serait plus avantageux de basculer directement dans l'électrique.

(Avec AFP)