Ghosn reprend 10 jours de prison (même la télé nippone s'étonne)

Par Reuters  |   |  284  mots
Le nouvel avocat de l'ex-Pdg de Renault-Nissan, Junichiro Hironaka, lors de sa conférence de presse à Tokyo, hier jeudi 4 avril. Son client a été arrêté pour la 4e fois, un peu avant 6h du matin, à son domicile où il était assigné à résidence depuis sa libération sous caution le 5 mars dernier. (Crédits : Reuters)
Les enquêtes internes de Renault et Nissan viennent toutes deux de révéler l'existence de flux financiers suspects avec Oman au bénéfice de l'ex-Pdg. Face à ce dossier de plus en plus tentaculaire, le tribunal de Tokyo vient d'approuver la nouvelle détention de Carlos Ghosn jusqu'au 14 avril. L'ancien PDG de Renault a qualifié jeudi son arrestation de "révoltante et arbitraire" et a demandé l'aide du gouvernement français, malgré les relations houleuses avec Emmanuel Macron du temps où il était ministre de Hollande.

Le tribunal du district de Tokyo a approuvé vendredi la demande du parquet de maintenir Carlos Ghosn en détention pendant dix jours, au lendemain de la nouvelle arrestation de l'ancien président de Nissan pour des soupçons d'enrichissement personnel au détriment du constructeur japonais. Carlos Ghosn va ainsi être détenu jusqu'au 14 avril, a indiqué le tribunal.

L'avocat de l'ancien président de l'alliance Renault-Nissan, Junichiro Hironaka, a déclaré aux journalistes qu'il allait interjeter appel de la décision vendredi.

Le parquet de Tokyo soupçonne Carlos Ghosn d'avoir violé ses obligations professionnelles et d'avoir causé à Nissan des pertes financières de cinq millions de dollars (4,45 millions d'euros) entre décembre 2015 et juillet 2018.

Ghosn avait été remis en liberté le 6 mars contre le versement d'une caution de neuf millions de dollars après 108 jours passés en détention.

La télé japonaise juge cette 4e arrestation très inhabituelle

Sa nouvelle arrestation, décrite par la télévision publique NHK comme très inhabituelle pour une personne remise en liberté sous caution près d'un mois auparavant, serait en lien avec des paiements suspects effectués à un partenaire commercial de l'alliance Renault-Nissan à Oman, au Moyen-Orient.

L'ancien PDG de Renault a qualifié jeudi son arrestation de "révoltante et arbitraire" et a demandé l'aide du gouvernement français.

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Carlos Ghosn fait déjà l'objet de poursuites au pénal pour avoir omis de déclarer environ 82 millions de dollars (environ 73 millions d'euros) de salaire et pour avoir transféré temporairement à Nissan des pertes financières personnelles durant la crise financière mondiale. Il nie ces accusations.