Le marché français des voitures neuves pourrait stagner toute l'année 2019

Par Reuters  |   |  367  mots
Les immatriculations du groupe PSA, qui regroupe les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, ont baissé de 1,51% en mars par rapport au même mois de 2018. (Crédits : Reuters)
En France, le mois dernier, 225.818 véhicules particuliers ont été immatriculés, donnant sur trois mois une baisse de 0,63%. Inquiétudes sur les nouvelles normes antipollution (WLTP), sur le ralentissement économique... selon le CCFA, le marché français est parti pour stagner sur l'ensemble de 2019, interrompant ainsi quatre années consécutives de hausse.

Les immatriculations de voitures neuves en France ont baissé de 2,29 en mars selon les données brutes publiées lundi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

Il s'est immatriculé en France le mois dernier 225.818 véhicules particuliers, donnant sur trois mois une baisse de 0,63%.

Le marché automobile français avait commencé l'année 2019 sur un mauvais pied avec un repli de 1,12% en janvier, son cinquième mois consécutif de baisse à cause des perturbations provoquées par le cycle d'homologation plus strict WLTP et un environnement global de ralentissement de la demande.

Stagnation du marché probable sur l'ensemble de 2019

En février, les immatriculations avaient rebondi de 2,1%, donnant sur deux mois une légère hausse de 0,5%. Selon le CCFA, le marché français est parti pour stagner sur l'ensemble de 2019, interrompant ainsi quatre années consécutives de hausse.

Les immatriculations du groupe PSA, qui regroupe les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, ont baissé de 1,51% en mars par rapport au même mois de 2018.

Les ventes des marques du groupe Renault (Renault, Dacia et Alpine pour le marché français) ont enregistré de leur côté une baisse de 1,69%.

L'ensemble des marques étrangères ont reculé pour leur part de 3,3%.

Les émissions de CO2 ne baissent pas malgré la baisse du diesel

La part du diesel dans les immatriculations est retombée à 34%, un plus bas historique déjà touché en janvier. Cette technologie tombée en disgrâce depuis l'affaire de trucage des émissions de Volkswagen n'avait jamais pesé aussi peu dans le mix énergétique français depuis son boom des années 1990 et 2000 aux dépens de l'essence.

Le diesel étant plus vertueux en terme de CO2, son faible poids dans les nouvelles immatriculations et la vogue des SUV moins aérodynamiques expliquent que les émissions moyennes de CO2 aient encore refusé de baisser le mois dernier en France.

Elles se maintiennent obstinément à 112 grammes au kilomètre depuis maintenant six mois d'affilée, alors que l'Europe imposera l'an prochain un nouveau plafond moyen de 95 grammes.

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DOCUMENTS DE REFERENCE

* Le communiqué du CCFA: https://bit.ly/2CNatZP

* Le dossier de presse du CCFA : https://bit.ly/2YHaA2o