"L'État doit pouvoir peser sur les décisions stratégiques de Renault" (Emmanuel Macron)

Par latribune.fr  |   |  323  mots
"L'État continuera à ne pas faire d'ingérence dans la gestion opérationnelle de Renault et a fortiori de Nissan", a expliqué le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron
L'État est prêt à faire des concessions sur ses droits de vote dans Renault pour les sujets non stratégiques mais entend conserver une minorité de blocage, a déclaré le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.

L'État est prêt à faire des concessions sur ses droits de vote dans Renault pour les sujets non stratégiques mais entend conserver une minorité de blocage, a déclaré le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, dans le "Journal du dimanche". "L'État doit pouvoir peser sur les décisions stratégiques dans les assemblées générales de Renault. Ma préoccupation est de lui assurer une minorité de blocage lors de ces votes", a-t-il expliqué. "Bien évidemment, l'État continuera à ne pas faire d'ingérence dans la gestion opérationnelle de Renault et a fortiori de Nissan".

Des sources avaient indiqué à Reuters que l'Etat français avait proposé de limiter ses droits de vote dans le constructeur français dès le début novembre pour tenter de mettre fin au bras de fer engagé avec le constructeur français et son partenaire Nissan sur l'équilibre de l'alliance. Nissan a fait cette semaine de nouvelles propositions pour mettre fin au contrôle managérial de son partenaire français et limiter l'influence de l'Etat français, en demandant notamment des engagements écrits en ce sens.

Priorité aux liens entre Renault et Nissan

L'Etat français détient aujourd'hui près de 20% de Renault et entend obtenir l'an prochain les droits de vote double prévus par la loi Florange, tandis que Nissan, qui détient 15% de Renault, ne possède aucun droit de vote. Le "JDD" rappelle que l'Etat français est opposé à une cession de 3% à 4% de sa participation dans Renault, afin d'éviter une activation des droits de vote de Nissan dans le capital du constructeur français.

"Tout détricotage ou affaiblissement des liens entre les deux entreprises ne peuvent pas être des solutions", a précisé  Emmanuel Macron. Le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn a déclaré jeudi espérer que les négociations aboutissent d'ici au prochain conseil d'administration de Renault, prévu vendredi.