La commission Royal sur le diesel épingle huit constructeurs

Par latribune.fr  |   |  378  mots
Quatre modèles du groupe PSA ont été épinglés sur 15 testés. Renault, lui, s'est engagé à réparer un défaut sur le parc roulant.
Les cinquante premiers tests de la commission ont révélé des "manquements" aux normes sur des modèles de plusieurs marques. Les représentants de celles-ci ont été entendus par la commission qui les a enjoint de réparer les manquements techniques, afin de ramener ces modèles dans les normes.

La commission mise en place par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal dans le sillage de l'affaire Volkswagen a rendu public jeudi les résultats détaillés des tests effectués sur un total de 52 véhicules diesel.

Elle précise pour la première fois le nom de l'ensemble des marques pour lesquelles des irrégularités ont été relevées lors des tests sur les émissions polluantes.

Une foule de marques concernées

Outre les français Renault et PSA Peugeot Citroën, sont concernés Fiat Chrysler Automobiles (FCA), la marque haut de gamme du groupe Daimler Mercedes-Benz, Volkswagen, Nissan, Ford et la filiale européenne de General Motors, Opel.

Le communiqué publié jeudi par le ministère de l'Environnement précise que ces huit constructeurs ont été entendus par la commission et qu'ils devront, pour les modèles présentant des anomalies "présenter rapidement des plans d'amélioration précisant le nombre de véhicules concernés, l'origine des anomalies constatées, les mesures envisagées pour que ces véhicules respectent les limites réglementaires."

Renault a annoncé début avril prévoir une série de mesures pour réduire les émissions polluantes de ses véhicules diesel, à la fois au stade de la production et pour les véhicules déjà en circulation.

PSA avait indiqué lundi que, sur ses 15 véhicules diesel testés à ce jour par la commission, 4 avaient affiché des dépassements sur certains essais.

La commission, qui a donc désormais testé la moitié de la centaine de véhicules qu'elle compte contrôler d'ici à l'été, avait présenté ses premières conclusions au début du mois.

Pas de logiciels fraudeurs mais des "anomalies" sur les émissions

Elle avait relevé l'absence d'un système de fraude comparable à celui utilisé par Volkswagen mais avait constaté des dépassements significatifs par rapport aux normes d'émissions polluantes d'oxydes d'azote (NOx) sur un certain nombre de véhicules.

Cette commission technique indépendante avait été mise sur pied à l'automne dernier par Ségolène Royal pour évaluer les voitures commercialisées en France, après les révélations concernant l'utilisation d'un logiciel de truquage des tests anti-pollution par le constructeur allemand.

(Avec Reuters)