
L'enquête menée par les autorités allemandes sur les émissions des voitures diesel après l'éclatement de l'affaire Volkswagen a révélé des irrégularités chez le constructeur français Renault, a indiqué vendredi à l'AFP une source au sein du gouvernement allemand. Interrogé par l'AFP, Renault n'a pas souhaité faire de commentaire.
Selon cette même source, les marques allemandes Audi, Porsche, Opel (groupe General Motors), Mercedes (groupe Daimler) et Volkswagen - vont devoir rappeler au total quelque 630.000 voitures en Europe à cause d'irrégularités dans leur niveau d'émissions de gaz polluants. Le ministère allemand des Transports doit présenter les résultats de cette enquête dans l'après-midi.
Sur les véhicules incriminés, le système de filtration des émissions polluantes est systématiquement désactivé quand la température extérieure descend sous un certain seuil. Or, d'après les normes européennes en vigueur, cette procédure n'est autorisée que si elle permet d'éviter un accident ou un dommage causé au moteur.
Renault, peu secoué en Bourse
Suite à ses annonces, Renault ne perdait que 1,07% en Bourse à 14h52. Entre le 4 janvier et le 12 février, l'action du constructeur automobile français était passée de 89,26 à 68,33 euros pour revenir à plus de 86 euros en avril. Le groupe a pâti en janvier des rumeurs de tricheries sur ses motorisations diesel. Des tests menés en France sur les émissions polluantes en conditions réelles avaient montré des dépassements de normes d'oxydes d'azote (NOx) et de CO2 chez plusieurs constructeurs dont Renault, sans toutefois déceler l'utilisation d'un logiciel truqueur comme chez Volkswagen.
La marque au losange avait en outre annoncé début avril qu'elle allait réduire ses émissions d'oxyde d'azote (NOx) sur certains de ses modèles diesel, via des évolutions techniques qui seront appliquées sur ses véhicules en usine à partir du mois de juillet.
(Avec AFP)
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