La garde à vue de Carlos Ghosn prolongée de 10 jours

Par Nabil Bourassi  |   |  325  mots
Carlos Ghosn restera 10 jours de plus en garde à vue. Au terme de cette période, la justice nippone devra alors le mettre en examen ou pas. (Crédits : REGIS DUVIGNAU)
La justice japonaise a décidé de prolonger la garde à vue de l'ancien patron de Nissan d'une dizaine de jours. Celui qui est toujours PDG de Renault a été arrêté le 19 novembre dernier sur des soupçons de revenus dissimulés.

Carlos Ghosn ne sera pas libérable avant le 10 décembre. La justice japonaise a annoncé ce matin que la garde à vue de l'homme d'affaire franco-libano-brésilien était prolongée de 10 jours supplémentaires. Au terme de ce prolongement, la période légale de garde à vue en vigueur au Japon aura atteint son maximum. Le procureur de Tokyo devra alors décider de le mettre en examen ou pas.

Pour l'heure, peu de choses ont filtré sur les griefs retenus par la justice japonaise à l'encontre de Carlos Ghosn. Nous savons qu'ils sont essentiellement fondés sur des éléments constitués par une enquête interne menée chez Nissan. Son PDG, Hiroto Saikawa, avait expliqué avoir découvert que Carlos Ghosn, alors président du conseil d'administration du constructeur automobile japonais, aurait dissimulé aux autorités boursières locales une partie de ses revenus. Il a également évoqué l'utilisation de biens appartenant à Nissan, à des fins personnelles. Enfin, des accusations sur un emploi fictif, en la personne de la sœur aînée de Carlos Ghosn, ont également été évoquées récemment dans la presse.

Le gouvernement français s'impatiente

Celui qui est resté PDG de Renault aurait démenti toutes les accusations portées contre lui. Son bras droit, Greg Kelly, également en garde à vue, aurait également nié. Côté français, le gouvernement semblerait s'agacer de l'absence d'éléments précis sur les motifs de la garde à vue de Carlos Ghosn. Renault a demandé à Nissan de pouvoir consulter le dossier transmis à la justice japonaise et qui a conduit à l'arrestation de Carlos Ghosn. Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie, a également demandé à ce que la justice japonaise indique sans tarder les motifs du dossier judiciaire en cours.

D'après la presse française, il est prévu qu'Emmanuel Macron évoque ce sujet avec son homologue japonais à l'occasion du sommet du G20 prévu ce week-end en Argentine.