Le marché automobile français rebondit, Renault et PSA à la traîne

Par Nabil Bourassi  |   |  564  mots
Les marques françaises profitent peu du rebond de septembre et perdent des parts de marché.
Avec une hausse de 9% des immatriculations, le marché automobile français confirme sa bonne santé. Les marques française perdent toutefois du terrain face aux marques étrangères.

Quel mois de septembre ! Les immatriculations en France ont grimpé de 9% avec 201.000 véhicules livrés. Sur neuf mois, la hausse s'élève à 5,4% (1,7 million de voitures), soit une progression brute de 4,8%.

Les marques françaises en perte de vitesse

La France confirme ainsi le redressement de son marché automobile. Mais les marques françaises ne semblent pas être celles qui en profitent le plus. Ainsi, si leurs ventes s'inscrivent résolument en hausse, elles n'en restent pas moins inférieures à la progression du marché, ce qui se traduit par des pertes de parts de marché.

En prenant le marché cumulé des voitures particulières et des utilitaires légers, on constate que les marques françaises n'ont vu leurs ventes progresser que de 4,8% en septembre, soit quasiment 5 points de moins que le marché. Sur l'ensemble des trois premiers trimestres, la progression n'est que de 2,6%, soit moitié moins que la tendance globale. Cette sous-performance impacte directement la part de marché des marques françaises. En septembre, elle perd 3 points en passant de 59,62% à 57,34%. Sur neuf mois, la baisse est moindre à 56,17% (-1,5 point).

Les consommateurs mis en attente chez Renault

Même dans le détail, aucune marque française ne semble se détacher. La marque Peugeot n'engrange que 3,9% d'immatriculations supplémentaires en septembre (+2,6% depuis le début de l'année). De son côté, Renault fait un peu mieux avec des livraisons en hausse de 5,8% mais là encore, le constructeur est très en-dessous du marché. D'autant que sur neuf mois, ses ventes ne progressent que de 2,7%. Dans ce dernier cas, la marque souffre d'un effet d'attente des consommateurs après les nombreuses sorties annoncées : Talisman, Mégane...

Que dire encore de Citroën ? La marque aux chevrons ne parvient toujours pas à redresser la barre en affichant une nouvelle baisse de ses immatriculations (-0,6%), soit une baisse de 1,3% depuis janvier. DS semble stabiliser sa dégringolade pour le deuxième mois consécutif. Le label premium du groupe PSA affiche une baisse de 1,3% de ses immatriculations en septembre, tempérant la chute de 11,3% depuis le début de l'année.

Il n'y a guère que Dacia pour lot de consolation. La marque roumaine, filiale low cost de Renault, voit ses livraisons bondir de 9% en septembre, soit un chiffre bien meilleur que les données enregistrées les mois précédents. La marque reste néanmoins en baisse sur neuf mois (-6%).

Le scandale Volkswagen pas encore visible dans les chiffres

Le groupe Volkswagen inscrit un excellent mois de septembre (+12,8%), bien meilleur que sa performance depuis le début de l'année (+4,6%). Cet exercice ne prend pas en compte le scandale des motorisations truquées survenue le 21 septembre dernier et qui a porté un sérieux coup à la réputation du groupe. De nombreux analystes s'inquiète des répercussions sur les ventes du groupe. Sauf que les chiffres divulgués ce jour ne prennent en compte que les immatriculations, soit un délai minimal de trois semaines entre la prise de commande et la livraison. Les chiffres du mois d'octobre seront beaucoup plus parlants. En attendant, la marque Volkswagen a enregistré une hausse de 12% de ses immatriculations, Skoda de 28% et Seat de 21%. Audi affiche une modeste hausse de 6%.

Quasiment toutes les marques étrangères s'en sortent avec d'importantes progressions. Fiat engrange 15% d'immatriculations en plus, Ford 20%, Nissan 18%, Toyota 20%, BMW 20%, Mini 11%Hyundai 17%, Kia 14%.