Les salariés de Smart France votent pour un retour aux 39 heures

Par latribune.fr  |   |  212  mots
Le "Pacte 2020" de Smart France prévoit d'augmenter la durée du travail à 39 heures hedomdaires dès l'an prochain, mais avec une rémunération calculée seulement sur 37 heures.
Toutefois, les ouvriers de la société n'étaient que 39% à se prononcer pour un retour aux 39 heures, selon les syndicats. La direction de l'entreprise a prévu le passage à cette durée de travail hebdomadaire par étapes: de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre, puis de 37 à 39 heures de 2016 à 2018.

Quelque 56% des 800 salariés de Smart France en Moselle se sont prononcés vendredi 11 septembre en faveur d'un retour provisoire aux 39 heures en échange d'une garantie de l'emploi jusqu'en 2020, ont annoncé la direction et les syndicats.

Mais le oui, majoritaire à 74% chez les 385 cadres consultés, n'a rassemblé que 39% des suffrages chez les 367 ouvriers votants, lors de ce référendum à caractère purement consultatif, ont précisé les syndicats.

"Avec cette consultation, la direction a créé deux clans dans l'usine, il va falloir trouver une solution pour que les salariés de ce site ne s'entredéchirent pas", a commenté Gilles Hemmerling, président de la CFE-CGC en Lorraine.

Passage à 39 heures par étapes

La direction a prévu le passage à 39 heures de travail hebdomadaire par étapes: de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre, puis de 37 à 39 heures de 2016 à 2018, avant de revenir à 37 heures l'année suivante. Les cadres, eux, devraient abandonner des jours de RTT.

En contrepartie, la direction a annoncé que les salariés percevraient une augmentation mensuelle de 120 euros brut, ainsi qu'une prime exceptionnelle de 1.000 euros, versée en deux fois sur deux ans. Elle s'est aussi engagée à embaucher 50 intérimaires en CDI entre octobre 2015 et fin 2017. Le dispositif est prévu jusqu'en 2020, après quoi l'usine repasserait aux 35 heures.

(Avec AFP)