Marché auto : l'essence double le diesel

Par latribune.fr  |   |  337  mots
Entre le resserrement des normes et des taxes après des années de favoritisme fiscal, les études sur la nocivité des émissions polluantes liées au gazole, ou encore le scandale des moteurs diesel truqués chez Volkswagen, il semble que les acheteurs se soient peu à peu détournés de leur carburant préféré.
Pour la première fois en France, il s'est vendu plus de voitures essence que diesel en mars, selon les données du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

Le diesel poursuit sa chute. Au mois de mars, il s'est vendu plus de voitures essence que diesel en France. Un petit séisme dans une industrie automobile qui a commercialisé jusqu'aux trois quarts de ses véhicules au diesel.

Le diesel sous la barre des 50%

La part de marché des motorisations diesel est tombée à 47% en mars, alors qu'elle était de 73% en 2012, selon les données publiées samedi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). L'essence, qui talonnait le diesel depuis plusieurs mois, a finalement réussi à le dépasser, pour la première fois dans l'Hexagone.

La tendance se confirme donc. En effet, en janvier, la part du diesel dans les ventes de voitures neuves avait déjà basculé sous la barre des 50%, à 47,87%. Pour rappel, cette motorisation est devenue majoritaire en 2000, culminant à 77% des ventes en 2008... Ce basculement met un terme à près de dix-sept années de domination du diesel sur les autres motorisations.

Une prise de conscience ?

Entre le resserrement des normes et des taxes après des années de favoritisme fiscal, les études sur la nocivité des émissions polluantes liées au gazole, ou encore le scandale des moteurs diesel truqués chez Volkswagen, il semble que les acheteurs se soient peu à peu détournés de leur carburant préféré.

Sur le premier trimestre de cette année, le diesel est encore en tête en France, avec 47,4% des voitures neuves (52,19% au premier trimestre 2016) alors que les motorisations essence en représentent 47,24% (43,31% l'an passé). Sur ces trois mois, les hybrides (essence-électricité) et électriques ont représenté 5,3% des voitures vendues (4,45% au premier trimestre 2016).

Reste que depuis 2012, la part du diesel n'a cessé de dégringoler. Et beaucoup plus vite que les spécialistes ne l'attendaient. Il y a encore moins de deux ans, les analystes et instituts de prévisions tablaient sur un diesel en-dessous des 50% pas avant 2020... Si cette tendance se confirme sur l'ensemble de l'année, alors cette échéance aura eu trois ans d'avance.