Moteurs truqués : la supercherie remonte à 2005, avoue Volkswagen

Par latribune.fr  |   |  276  mots
"La situation a beau être sérieuse, elle ne mettra pas l'entreprise à terre", a assuré le patron Matthias Müller.
Le scandale des moteurs truqués résulte d'un enchaînement d'erreurs qui "n'a a aucun moment été brisé", a déclaré le président du conseil de surveillance de Volkswagen. La sous-évaluation de la consommation de carburant ne concerne que 36.000 véhicules, assure également le groupe.

Jeudi 10 décembre, Volkswagen a évoqué les résultats de son enquête interne au sujet du scandale du trucage par Volkswagen de 11 millions de moteurs diesel dans le monde. Ce n'est "pas d'une erreur isolée mais d'un enchaînement d'erreurs qui n'a a aucun moment été brisé", a reconnu devant la presse à Wolfsburg (nord) Hans Dieter Pötsch, président du conseil de surveillance. La "date de naissance" de la supercherie remonte à 2005, quand Volkswagen a lancé une vaste offensive dans le diesel pour le marché américain, a-t-il ajouté.

Le groupe a assuré qu'il n'y avait "pas d'indices" d'implication du directoire, conseil de surveillance dans les moteurs truqués.

"La situation ne mettra pas l'entreprise à terre"

Le président du directoire Matthias Müller a tenté toutefois de rassurer. La situation du constructeur automobile allemand n'est "pas dramatique mais tendue", selon lui.

"La situation a beau être sérieuse, elle ne mettra pas l'entreprise à terre", a assuré M. Müller lors d'une conférence de presse à Wolfsburg (nord), tout en répétant ses promesses à la fois de faire la lumière complète sur l'affaire et de réorganiser en profondeur le constructeur automobile. D'autant plus que plusieurs banques vont prêter 20 milliards d'euros à Volkswagen.

 La sous-évaluation de la consommation de carburant concernerait 36.000 voitures

Dans un communiqué publié mercredi 9 décembre, le groupe avait déjà minimisé l'affaire. Volkswagen avait assuré que la sous-évaluation de la consommation de carburant et des émissions de dioxyde de carbone (CO2) ne concernait que 36.000 de ses véhicules environ et non pas 800.000, comme le constructeur l'avait annoncé dans un premier temps.

(Avec AFP et Reuters)