Renault : l'Etat va céder 5% du capital

Par latribune.fr  |   |  375  mots
En avril, l'Etat avait porté à près de 20% sa participation dans Renault, dont il détenait jusqu'alors 15%.
L'Etat s’apprête à céder les 5% du capital de Renault acquis en avril pour obtenir l'attribution des droits de vote doubles chez le constructeur automobile.

Dans un entretien accordé au journal Le Monde, Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, assure que les 5% du capital de Renault acquis au printemps dernier vont être cédés :

"nous céderons les 5% de Renault acquis au printemps pour garantir l'adoption des droits de vote doubles"

En avril, l'Etat avait porté à près de 20% sa participation dans Renault, dont il détenait jusqu'alors 15%. Cette opération lui a permis de garantir le rejet, lors de l'assemblée générale annuelle du groupe, d'une résolution visant à empêcher l'attribution de droits de vote doubles pour les actionnaires présents depuis deux ans au capital. Une disposition prévue par la loi Florange, promulguée le 29 mars 2014, et qui vise à empêcher la spéculation, et soutenir l'actionnariat de long-terme. Elle prévoit ainsi la généralisation du droit de vote double pour les actionnaires qui détiennent leurs titres depuis plus de deux ans.

« Cette opération marque à la fois la volonté de l'Etat de défendre ses intérêts en tant qu'actionnaire, en pesant en faveur de l'instauration de droits de vote double dans la gouvernance de Renault, et le caractère stratégique qu'il attache à sa participation au capital de cette grande entreprise industrielle », expliquait alors l'Agence de participations de l'Etat dans un communiqué.

A l'époque, le gouvernement avait d'ailleurs indiqué qu'il n'avait pas vocation à conserver ces actions supplémentaires.

L'Etat vise 5 milliards de recettes avec les privatisations en 2015

Dans cet entretien accordé au Monde, le ministre de l'économie a également laissé entendre que l'objectif des 5 milliards d'euros de recettes de privatisation en 2015 serait atteint, "nous avons déjà réalisé la moitié de notre objectif", a-t-il assuré. En sus de la cessation des 5% de Renault, Emmanuel Macron a annoncé le lancement "rapidement" du "chantier de privatisation des sociétés de gestion aéroportuaires".

"J'ai d'ailleurs rencontré l'ensemble des élus et actionnaires de Lyon et de Nice ces derniers jours. L'opération se terminera en 2016", a expliqué le ministre au quotidien du soir.

Avec ces recettes, Emmanuel Macron assure que le gouvernement souhaite réinvestir "dans des domaines prioritaires comme le numérique et la transition énergétique", précise-t-il à nos confrères du Monde.