Renault : les actionnaires votent contre la rémunération de Carlos Ghosn

Par latribune.fr  |   |  327  mots
À la Bourse de Paris, l'action Renault a terminé en recul de 4,51%, à 84,28 euros, dans un marché en baisse (-2,82% pour le CAC 40, à 4.428,96 points).
Le conseil d'administration va se réunir après ce vote purement consultatif. La rémunération de Carlos Ghosn a atteint 8,5 millions d'euros dont plus de 5 millions en stock-options et en paiement différé.

Les actionnaires de Renault, réunis ce vendredi 29 avril en assemblée générale, ont sanctionné le Pdg du constructeur automobile, Carlos Ghosn, en votant en majorité contre sa rémunération perçue pour 2015.

Lors du vote, purement consultatif, de cette résolution, les actionnaires ont voté à 54% contre la rémunération de Carlos Ghosn, qui a atteint 8,5 millions d'euros dont plus de 5 millions en stock-options et en paiement différé. L'an passé, sa rémunération avait augmenté de 169%, atteignant 7,2 millions d'euros, contre 2,67 millions d'euros en 2014.

"Le conseil d'administration prend acte de cet avis négatif des actionnaires, le comité des rémunérations et le conseil d'administration vont se réunir après cette assemblée pour examiner le détail de ce vote et analyser sa signification", a déclaré le président du comité des rémunérations, Patrick Thomas, après le vote.

À la Bourse de Paris, l'action Renault a terminé en recul de 4,51%, à 84,28 euros, dans un marché en baisse (-2,82% pour le CAC 40, à 4.428,96 points).

L'accord sur les droits de vote doubles validé

Lors de l'assemblée générale, les actionnaires du groupe ont par ailleurs validé "l'accord de stabilisation" encadrant l'influence de l'État au sein du groupe au losange.

"Je pense que l'Alliance sort renforcée de l'accord de stabilisation", a souligné vendredi le Pdg Carlos Ghosn devant les actionnaires.

Conclu pour 20 ans, cet accord maintient les droits de vote doubles de l'Etat, prévus par la loi "Florange", mais les plafonne dans certains cas. Parmi ces exceptions, figurent notamment les décisions relatives à la distribution de dividende (de Renault à l'Etat), ainsi que les situations à caractère exceptionnel telles que la modification ou la résiliation du RAMA (accord fondamental de l'Alliance), ou encore l'annonce d'une offre publique sur Renault.

Enfin, il prévoit un contrat entre Renault et Nissan ayant pour objet la non-interférence de Renault dans la gouvernance de Nissan.

(avec Reuters et AFP)