Tesla : pour Elon Musk, un projet « important » en France est « très probable »

Par latribune.fr  |   |  589  mots
Lors d'un entretien enregistré en marge du salon VivaTech à Paris, Elon Musk n'a pas confirmé qu'il installerait une (Crédits : CR)
Le patron de Tesla Elon Musk a réitéré dans un entretien accordé à France 2 son intérêt pour la France, estimant « très probable » un futur projet « important » dans le pays, sans confirmer l'implantation de l'usine souhaitée par Emmanuel Macron.

Quels investissements pour Tesla en France ? Elon Musk, son patron, n'a rien dévoilé à l'occasion d'un entretien accordé à France 2, diffusé lundi, sans toutefois fermer aucune porte  : « il est très probable que Tesla y fera quelque chose de très important dans les années à venir » a-t-il déclaré lors d'un entretien enregistré vendredi en marge du salon VivaTech à Paris.

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Le milliardaire a rencontré Emmanuel Macron le même jour, pour la troisième fois en quelques mois, le président français espérant le convaincre d'installer une usine de batteries Tesla dans l'Hexagone. Au sommet Choose France mi-mai à Versailles, Elon Musk avait déjà promis que Tesla ferait « des investissements significatifs en France ».

Son choix pourrait aussi se porter sur l'Espagne

Pour l'heure, rien n'est venu et son choix pourrait aussi se porter sur l'Espagne, près de quatre ans après avoir choisi Berlin pour la première usine du constructeur de voitures électriques en Europe. « La France est la deuxième économie européenne, il y a beaucoup de talents en France » et « des gens du monde entier » veulent y venir, a fait valoir le patron de Twitter et Space X. Sa capitale Paris est une « très très belle ville, je pense que c'est un facteur d'attractivité », a-t-il indiqué.

Interrogé sur l'éventualité de voir, en France, le bonus écologique à l'achat d'une voiture électrique réservé à terme aux véhicules fabriqués en Europe, Elon Musk a répondu que « c'est une bonne chose de localiser la production, c'est meilleur pour l'environnement ». Mais « les véhicules électriques doivent pouvoir fonctionner, doivent être viables sur le long terme sans subventions. Les subventions ne dureront pas éternellement », a-t-il estimé.

« Si une loi est promulguée, je me répète, Twitter s'engage à la respecter »

Par ailleurs, toujours sur France 2, il a affirmé que Twitter « respecterait la loi » européenne destinée à lutter contre la désinformation et la haine en ligne : « si une loi est promulguée, je me répète, Twitter s'engage à la respecter », a martelé Elon Musk en réponse à une question sur la nouvelle législation de l'UE sur les services numériques (DSA).

Le DSA (Digital Services act), qui entrera en vigueur le 25 août, doit notamment imposer aux plateformes d'agir « promptement » pour retirer tout contenu illicite et prévoit des amendes pouvant aller jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires mondial. Fin mai, le patron a fait sortir Twitter du code de bonnes pratiques de l'UE sur la désinformation, une série d'engagements volontaires lancée en 2018. La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova a ensuite déploré que Twitter ait choisi « la confrontation », tandis que le ministre français du Numérique Jean-Noël Barrot a menacé de « bannir » le réseau social.

« On ne va pas être plus royaliste que le roi » et dépasser « les dispositions légales » en matière de censure et de liberté d'expression, a tempéré Elon Musk, invoquant la difficulté de placer le « curseur sur ce qui est bon ou mauvais, acceptable » ou non.

Interrogé sur les licenciements massifs parmi les équipes de Twitter depuis son rachat à l'automne, il a souligné que le réseau social « n'a pas réduit l'activité de modération à proprement parler, elle est réalisée par à peu près 4.000 collaborateurs  et le travail est resté à peu près le même » évoquant même une « diminution » des discours haineux, contredite par certaines études.

(Avec AFP)