Voiture électrique : la startup Kate met la main sur le petit constructeur des Deux-Sèvres Nosmoke

Par latribune.fr  |   |  374  mots
La Nosmoke s'inspire de l'emblématique Mini Moke. (Crédits : Reuters)
Les fondateurs de Kate mettent la main sur un appareil industriel capable de produire quelques centaines de véhicules par an. Ils tablent à terme sur une production de près de 40.000 voitures électriques petites et plus abordables que les modèles existants.

La voiture électrique de demain ressemblera-t-elle à une voiture de plage ? C'est le pari de la startup française Kate qui vient de racheter Nosmoke, fabricant de voitures électriques, qui veut à terme produire un véhicule électrique très grand public.

Un appareil industriel fonctionnel

Installée dans les Deux-Sèvres, Nosmoke fabrique depuis 2012 une petite voiture électrique inspirée de la Mini Moke, voiture de plage star des années 1960. Le rachat de Nosmoke offre à Kate un premier outil de production, un modèle déjà abouti source de chiffre d'affaires proche de 4 millions d'euros, « comme Tesla avec son roadster » à ses débuts, évoque son cofondateur Matthias Goldenberg.

Pour la suite, les ambitions sont grandes. Kate veut lancer en 2023 une nouvelle version de cette voiture, « l'Original », fabriquée sur le même site mais avec un moteur et une batterie plus puissante. Ce modèle devrait être commercialisé autour de 15.000 euros, conçu pour des déplacements de moins de 80 kilomètres avec une vitesse maximale de 90 kilomètres/heure sans pouvoir aller sur l'autoroute. Si la Nosmoke se vend à moins de 200 exemplaires par an, Kate compte sortir de son nouveau site jusqu'à 40.000 unités par an de leur nouveau modèle en 2028.

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Produire plus petit pour vendre moins cher

Un autre modèle, « un quadricycle tellement bon qu'il permet un usage quotidien », devrait suivre dès 2024 selon son dirigeant Thibaud Elzière qui se dit certain que « la voiture de demain ressemblera plus à une petite voiture de golf qu'à un SUV de deux tonnes » sur le modèle de la Renault Twizy mais en plus puissant.

Leur objectif est de développer une gamme de véhicules électriques plus petits pour les rendre plus abordables, en limitant les coûts de production, alors que l'offre de voitures électriques reste encore chère. C'est d'ailleurs le chemin préconisé par l'Agence de la transition écologique (Ademe) qui pousse les constructeurs à produire des véhicules plus légers et plus simples, pour limiter le poids des batteries - partie la plus onéreuse d'une voiture électrique et donc la quantité de matières premières nécessaires pour des modèles plus économiques et écologiques.