Volkswagen : des ingénieurs avouent avoir triché pour atteindre les objectifs fixés

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Mardi, Volkswagen a avoué avoir sous-estimé la consommation de carburant et les émissions de CO2 de modèles dont environ 800.000 exemplaires au total ont été vendus en Europe.
Pour réduire suffisamment la consommation de carburant des voitures Volkswagen lors des tests, plusieurs salariés auraient notamment modifié la pression des pneus des véhicules.

Plusieurs salariés de Volkswagen ont reconnu avoir manipulé des données sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de voitures du groupes en expliquant que les objectifs fixés par l'ancien président du directoire, Martin Winterkorn, étaient trop difficiles à atteindre, rapporte l'édition dominicale du quotidien Bild, le 8 novembre.

Ces salariés ont précisé avoir augmenté la pression des pneus et mélangé du diesel à de l'huile de moteur pour réduire la consommation de carburant lors des tests, à partir de 2013 et jusqu'au printemps de cette année.

"Des salariés ont déclaré lors d'une enquête interne qu'il y avait eu des irrégularités dans la détermination des données de consommation de carburant. La manière dont cela s'est produit fait l'objet de procédures encore en cours", a déclaré un porte-parole de Volkswagen tout en se refusant à commenter les informations de Bild.

Volkswagen a admis avoir sous-estimé les émissions de CO2

Mardi 3 novembre, Volkswagen a avoué avoir sous-estimé la consommation de carburant et les émissions de CO2 de modèles dont environ 800.000 exemplaires au total ont été vendus en Europe. Le groupe a précisé par la suite qu'il s'engageait à prendre à sa charge les éventuelles conséquences fiscales dont pourraient avoir à souffrir les propriétaires de ces véhicules.

Cet aveu a aggravé la crise dans laquelle est plongé le groupe allemand depuis la mi-septembre après la révélation par les autorités américaines du scandale de la manipulation des tests d'émissions d'oxydes d'azote (NOx). Des analystes financiers ont déclaré que la facture totale de ces affaires pour le constructeur, en incluant les amendes, les procédures judiciaires et le coût des rappels, pourrait atteindre 35 milliards d'euros.

En Bourse, la valeur du groupe a fondu de 40% depuis la mi-septembre pour tomber à 54 milliards d'euros.

(Avec Reuters)