Volkswagen : les Etats-Unis étendent leur enquête à d'autres constructeurs

Par latribune.fr  |   |  386  mots
L'agence fédérale de protection de environnement américaine (EPA) n'a pas encore précisé quels constructeurs étaient désormais visés par l'enquête
Depuis les révélations de tricherie sur certains de ses modèles des années 2009-2015, Volkswagen est dans le collimateur des autorités américaines. L'agence environnementale (EPA) étend ses investigations sur les tests antipollution à d'autres constructeurs automobiles.

Les Etats-Unis ont étendu à d'autres constructeurs automobiles leurs investigations sur des logiciels intégrés à certains modèles Volkswagen ayant permis de fausser des tests anti-pollution, a indiqué l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) lundi soir à l'AFP :

"L'EPA et la CARB (son homologue californienne) ont commencé des tests sur des véhicules diesel déjà en circulation produits par d'autres constructeurs pour détecter la présence de possibles logiciels trompeurs", a indiqué une porte-parole.

L'agence fédérale de protection de environnement américaine ne précise pas quels constructeurs étaient désormais visés par l'enquête. Parmi les groupes américains, Fiat Chrysler (FCA US) est celui qui mise le plus sur le diesel, suivi par General Motors (GM). Le japonais Mazda est aussi présent sur ce marché.

Pour rappel, depuis vendredi, le constructeur automobile allemand est au cœur d'une vaste tempête pour avoir équipé 482.000 véhicules VW et Audi vendus aux Etats-Unis de ces logiciels permettant de dissimuler le niveau réel des émissions de gaz polluants.

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En plus de l'enquête menée par l'EPA, plusieurs médias américains ont annoncé lundi soir que les autorités américaines avaient ouvert une enquête pénale contre Volkswagen. Pour l'instant, ni la Justice ni le constructeur allemand n'ont commenté cette information de presse.

 Volkswagen placé sous surveillance en Allemagne

L'affaire révélée vendredi aux Etats-Unis a fait dévisser le titre du groupe en Bourse lundi et suscité de forts remous en Europe, notamment en Allemagne. Berlin a ainsi ordonné des "tests approfondis" sur tous les modèles diesel de la marque Volkswagen.

Si le PDG du constructeur, Martin Winterkorn, a d'ores et déjà exprimé ses "regrets" face à ce scandale, le groupe s'expose à une amende record, qui pourrait -en théorie- atteindre plus de 18 milliards de dollars aux Etats-Unis.

Selon l'ONG qui a fait éclater le scandale, l'International Council on Clean Transportation, il n'est "pas exclu" que Volkswagen ait eu recours aux mêmes techniques de dissimulation en Europe, a déclaré son directeur exécutif Drew Kodjak dans un entretien à l'AFP.

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 (Avec AFP)