L'immobilier d'entreprise en convalescence

Par latribune.fr  |   |  292  mots
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Si l'investissement sur le marché français a connu une nette reprise en 2010, à raison d'une hausse de 41% à 11 milliards d'euros (7,7 milliards en Ile-de-France, 3,3 milliards en province), ce redressement est fragile.

L'immobilier de bureau devrait évoluer en 2011 à l'unisson de l'économie : la reprise est là mais elle est molle. Le marché ne devrait pas connaître une reprise franche, ni une nouvelle dégringolade, mais rester étale. Si l'investissement sur le marché français a connu une nette reprise en 2010, à raison d'une hausse de 41% à 11 milliards d'euros (7,7 milliards en Ile-de-France, 3,3 milliards en province), cette performance demeure, relève le conseil en immobilier Cushmann & Wakefield, toujours en-deçà de la moyenne des dix dernières années (qui atteignait 14,5 milliards d'euros).

En outre, "ce redressement est fragile, et les incertitudes du climat économique, le nombre restreint d'offres d'immeubles de qualité et les difficultés de financement persistantes vont brider la reprise", diagnostique Thierry Juteau, directeur général de Cushmann & Wakefield France. Le taux de chômage a atteint au troisième trimestre 9,3% de la population active.

A 4,75% en moyenne, les taux de rendement des immeubles les plus prisés n'en demeurent pas moins nettement supérieurs au rendement des obligations d'Etat à dix ans, qui atteint 3,32%. Si, dans certains secteurs de l'Ile-de-France, les loyers les plus élevés ont chuté de 10% à 20%, comme dans la périphérie ouest de la région capitale ou sur Paris rive gauche, dans d'autres comme La Défense mais aussi le Nord, l'Est et le Sud de la région, les loyers se sont à l'inverse revalorisés.

L'année 2010 aura confirmé l'appétit des investisseurs pour les immeubles de bureaux (qui ont représenté 61% des volumes investis à 6,7 milliards d'euros) les mieux placés, loués à des acteurs de qualité, et pour les actifs de commerce, réputés plus résistants à la crise, (qui ont représenté 33% des volumes investis avec une augmentation de 89 % par rapport à 2009, à 3,6 milliards d'euros).