Nouvelles réductions d'effectifs chez Alstom

Par latribune.fr  |   |  329  mots
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Le groupe supprime près de 1.400 emplois dans sa branche Transport, soit plus de 5% de ses effectifs. La France est épargnée, mais Allemagne, Espagne et Italie seront touchées.

Moins de six mois après avoir engagé la suppression de 10% de ses effectifs de sa branche énergie, c'est désormais à une restrucuturation de sa branche transport que s'attaque Alstom. Le groupe a dévoilé mardi un projet de "plan d'adaptation de certains sites industriels" qui devrait déboucher sur la suppression de 1380 postes, soit un peu plus de 5% des effectifs de la division (plus de 25.000 personnes fin mars 2010).

"Ce plan est destiné à répondre à la baisse du marché dans ces pays et à sauvegarder la compétitivité de la base industrielle du secteur", a souligné le groupe.
La France sera épargnée. Au contraire, l'Allemagne sera le pays le plus touché. Alstom compte supprimer 700 postes dans son usine de Salzgitter afin "de résoudre le handicap récurrent de compétitivité du site et de l'adapter à son futur plan de charge". Dans son usine de Barcelone, ce sont 400 postes qui devraient être supprimés. En Italie, 280, sur différents sites industriels.

Frappé de plein fouet par la crise, Alstom avait déjà annoncé son intention de supprimer 4.000 emplois dans sa branche énergie en octobre dernier. Sur l'exercice précédent, le groupe avait déjà réduit ses seffectifs de 5.000 postes en 2009.

Mais la situation du groupe, pénalisé par l'attentisme de ses grands clients, en particulier dans les pays matures, s'était améliorée récemment. Alstom avait ainsi vu ses prises de commandes rebondir récemment Sur le troisième trimestre de son exercice fiscal 2010-2011 (clos fin décembre), il avait engrangé 5,5 milliards d'euros de commandes, lui permettant d'afficher un ratio commandes sur chiffre d'affaires supérieur à 1 pour la première fois depuis deux ans.

Mais ces commandes proviennent à 60% des pays émergents. Or, comme le soulignait le PDG d'Asltom, Patrick Kron, dans un entretien accordé à La Tribune en début d'année, "les commandes que nous prenons en Chine ou en Inde ne contribuent pas à la charge de nos usines européennes ou nord-américaines".