France : les ventes de logements neufs ont chuté au premier semestre

Par Diane Lacaze  |   |  336  mots
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Les ventes de logements neufs ont plongé de 19% au premier semestre, selon la Fédération des promoteurs immobiliers qui confirme sa prévision de moins de 100.000 ventes en 2011.

"La persistance de la baisse des ventes de logements neufs est préoccupante", s'inquiète Marc Pigeon, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). En effet, selon les chiffres de la FPI, elles ont chuté de 19% au premier semestre 2011 par rapport à la même période l'année précédente. Cette diminution concerne essentiellement les ventes à investisseurs (-32%) et dans une moindre mesure l?accession à la propriété qui représentait déjà l?an passée de faibles volumes par rapport aux 10 dernières années. La FPI confirme donc sa prévision de moins de 100.000 ventes pour 2011.

Pour Marc Pigeon, ce plongeon a plusieurs explications, à commencer par la réduction, depuis le 1er janvier, des avantages fiscaux du dispositif Scellier. Selon l'analyse de la FPI, ce coup de rabot a engendé une diminution de 32% des ventes en Scellier, soit 14.068 logements. Autre raison : la faiblesse de l?accession à la propriété dans le neuf ; en effet, le nouveau dispositif d?accession PTZ + , s?il a atteint ses objectifs quantitatifs en terme de propriétaires, n?a pas réussi à développer les ventes de logements neufs en zone urbaine. "A ce jour plus de 70% des PTZ + ont été attribués aux logements anciens dont une grande partie ne répond pas aux critères de performance énergétique", note Marc Pigeon. Et enfin la dernière raison : la hausse des prix conjuguée à la hausse des taux.

Les mises en vente progressent depuis le troisième trimestre 2010 pour atteindre 26.699 unités au deuxième trimestre 2011, soit une hausse de 8% par rapport au deuxième trimestre 2010. Le prix au m² d?un logement collectif neuf progresse régulièrement depuis le début de l?année 2010 compte tenu de l?augmentation de la qualité des logements et enregistre une hausse de 9,7% sur douze mois. Les prix progressent deux fois plus vite en Ile-de-France (12,5%) où l?offre a le plus de mal à se reconstituer, que dans le reste de la France (6,4%).