Caterpillar ferme une usine dans l'Oise et délocalise aux États-Unis

Par latribune.fr  |   |  327  mots
Le site possède deux solides atouts selon l'Américain : un outil industriel de pointe après l'investissement de 13 millions d'euros sur les cinq dernières années, et un effectif très bien formé. (Photo : Reuters)
Sous le coup d'importantes pertes depuis 2008, le constructeur américain a décidé de mettre fin aux activités de production de son site à Rantigny. Un repreneur pourrait être trouvé pour éviter la suppression d'une partie des 244 emplois.

Le constructeur américain d'engins mécaniques Caterpillar a annoncé vendredi qu'il allait se retirer d'ici août 2015 de son site de Rantigny (Oise), qui emploie 244 personnes, confirmant une information du Courrier Picard.

Caterpillar, qui subit des pertes importantes depuis 2008 sur l'activité des engins de construction de route, "n'est plus en mesure d'assurer son activité à Rantigny à des coûts compétitifs", a expliqué un porte-parole du groupe. Les salariés ont été informés jeudi lors du comité d'entreprise que la production allait être délocalisée vers d'autres sites aux États-Unis.

Aucun départ contraint en 2014

La société américaine a prévu de ne procéder à aucun départ contraint en 2014 et de proposer un plan de départs volontaires. Une procédure d'information-consultation doit être ouverte dans une semaine, a précisé le porte-parole.

"La direction entend mener ce projet en privilégiant la voie du dialogue avec les représentants du personnel et la négociation avec les organisations syndicales d'un accord sur les mesures sociales d'accompagnement", a précisé Caterpillar.

À la recherche d'un repreneur

Le départ du constructeur se ferait en deux étapes à partir de 2015 : la fermeture d'une première ligne de production en janvier puis une deuxième en août. La troisième ligne de production, qui possède un effectif quasi égale aux deux autres (environ 80 personnes), pourrait être reprise par une autre entreprise. Caterpillar souhaite en effet permettre au site de maintenir une activité industrielle et de maintenir des emplois.

"Il est envisageable de confier [à un repreneur] en sous-traitance la production des rouleaux compacteurs polyvalents sur la troisième ligne pendant trois ans, afin de lui donner le temps nécessaire pour développer sa propre activité pour des clients tiers."

Le site possède deux solides atouts selon l'Américain : un outil industriel de pointe après l'investissement de 13 millions d'euros sur les cinq dernières années, et un effectif très bien formé.