Les taux des crédits immobiliers au plus bas

Par latribune.fr avec AFP  |   |  452  mots
Sur le marché de l'ancien, "alors que la baisse des prix est modérée, celle des taux intervenue depuis la fin 2013 (89 points de base, au total) équivaut à un recul des prix de 8.5 %", note l'étude.
Les taux d'intérêt des crédits immobiliers se sont établis à 2,21% en moyenne en février, selon une étude.

Pas d'interruption. En France, les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques ont continué de baisser en février, pour s'établir (hors assurance et coût des sûretés) à 2,21% en moyenne, contre 2,29% le mois précédent, selon une étude publiée mercredi 4 mars par l'observatoire Crédit Logement/CSA.

Porté par "la baisse du coût des ressources et la volonté des banques de soutenir les marchés immobiliers", le recul est d'ailleurs comparable sur tous les marchés. Les taux des prêts du secteur concurrentiel s'établissent en effet à 2,26% pour l'accession dans le neuf et à 2,19% dans l'ancien. Sur le marché de l'ancien, "alors que la baisse des prix est modérée, celle des taux intervenue depuis la fin 2013 (89 points de base, au total) équivaut à un recul des prix de 8.5 %", note l'étude.

Des prêts de plus en plus longs

Du fait de la chute des taux fixes, la part des prêts à taux variable dégringole: le mois dernier, elle était de 2,1%, ce qui représente l'un de ses plus bas niveaux depuis le début des années 2000. Ces formules sont en effet désormais sans intérêt pour les emprunteurs.

Quant à la durée des prêts, elle augmente globalement depuis l'été 2014: au mois de février elle s'est notamment établie à 208 mois en moyenne, soit environ 6 mois de plus depuis un an. Dans le cas des prêts à l'accession, la part de ceux à plus de 20 ans augmente (52.5 % en février contre 43.7 % au 1er trimestre 2014), alors que ceux de moins de 15 ans diminuent (18.7 % contre 22.7 %).

Des coûts de plus en plus élevés

Le coût des opérations réalisées par les ménages continue néanmoins de croître en février, à un rythme comparable à celui observé en 2014 (+ 0.8 % sur le 1er bimestre 2015 en glissement annuel). Le coût relatif reste de ce fait élevé, à 3,8 années de revenus en février, alors que, en raison de la reprise de la primo accession et du retour des ménages modestes, les revenus des ménages qui réalisent ces opérations continuent de reculer (- 0.7 % sur le 1er bimestre 2015, en glissement annuel) et que le niveau de l'apport personnel se dégrade (- 11.0 % sur le 1er bimestre 2015, en glissement annuel, après - 5.0 % en 2014).

Pourtant," l'indicateur de solvabilité de la demande se redresse en février, porté par une nouvelle amélioration des conditions de crédit et en dépit du recul du taux d'apport personnel qui nécessite en effet un recours plus intense au crédit. L'indicateur de solvabilité retrouve ainsi un niveau particulièrement élevé", note l'étude.