Les victimes du Mediator font cause commune pour obtenir réparation

Par latribune.fr  |   |  350  mots
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Plus de 600 plaintes devraient avoir été déposée d'ici la fin du mois par l'association des victimes de l'Isoméride et du Mediator. L'époux d'une femme handicapée après avoir été soignée avec le médicament antidiabétique des laboratoires Servier a de son côté créé une autre association nationale qui revendique déjà 200 adhérents.

Une partie des Français qui souffrent des pathologies générés par la prise du Mediator ou dont les proches sont décédés après avoir été soignés avec le médicament antidiabétique des laboratoires Servier ont décidé de se battre de façon collective.

A Bordeaux, le docteur Dominique-Michel Courtois, président de l'association des victimes de l'Isoméride et du Mediator (Avim), a ainsi annoncé ce mercredi que 110 plaintes pour blessures ou homicides involontaires seraient déposées auprès du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. L'association se constituera en outre partie civile et 500 autres plaintes en cours de finalisation devraient être déposées d'ici à la fin du mois de janvier, a-t-il ajouté.

L'Avim demande également à rencontrer le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, pour lui demander la création d'une commission d'expertise et d'indemnisation (CEI). "Cette CEI aurait un double but, l'indemnisation des victimes mais aussi la recherche des différents responsables des dysfonctionnements dénoncés depuis quelques mois", a expliqué le président de l'Avim.

Autre association créée ce mercredi, l'AVDM

Un Calaisien, dont la femme, qui a utilisé le médicament, est handicapée a, de son côté, déposé mercredi les statuts d'une association nationale de défense des victimes du Mediator (ADVM) qui revendique déjà environ 200 adhérents. Cet homme de 49 ans a annoncé avoir obtenu un rendez-vous avec Xavier Bertrand le 12 janvier. "C'est incroyable comme les choses bougent depuis trois jours. Depuis que j'ai annoncé le lancement de l'association, j'ai reçu un nombre incroyable de coups de téléphone de toute la France, 184 personnes m'ont déjà contacté, d'autres tentent de le faire", a-t-il déclaré.

José Duquenoy a porté plainte fin décembre pour "empoisonnement" et a décidé dans la foulée de créer une association pour regrouper les victimes. "Ce scandale sanitaire va faire plus de bruit que celui de l'amiante" affirme-t-il. "La vérité nous a été cachée, nous la voulons, nous y avons droit."