Antidiabétiques suspendus en France : l'évasive réponse des laboratoires Takeda

Par Audrey Tonnelier  |   |  219  mots
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Le laboratoire japonais, dont les médicaments Actos et Competact ont été suspendus en France en juin dernier, a pris acte de la décision favorable de Bruxelles à son encontre, sans préciser ses intentions en France. Selon nos informations, il compte faire profil bas.

Takeda sort du bois. Le laboratoire japonais, dont les antidiabétiques Actos et Competact ont été suspendu le 9 juin dernier en raison de risques accrus de cancer de la vessie, a pris acte ce lundi dans un communiqué de la décision favorable de Bruxelles à son encontre.

"Les Laboratoires Takeda annoncent qu'à la demande de la Commission européenne, le Comité des médicaments à usage humain [groupe d'experts à valeur consultative, ndlr] de l'Agence européenne du médicament (EMA) a clarifié les modifications à apporter [à la notice] des médicaments contenant de la pioglitazone".

En effet, interpellée par la France sur le dossier, l'EMA a demandé à Takeda modifier la notice de ses médicaments. Elle a en revanche confirmé leur autorisation de commercialisation, allant ainsi à rebours des propos très véhéments du Ministre de la Santé Xavier Bertrand à leur endroit, en pleine affaire Mediator.

Sur cette question française, le fabricant japonais reste d'une prudence très... politique. 

« Les Laboratoires Takeda continueront à travailler en étroite collaboration avec les autorités de santé françaises. Les patients ont toujours été et demeurent notre priorité absolue » se borne à indiquer le communiqué, dont aucun des porte-paroles du groupe ne se risque à dévier.

Selon nos informations cependant, le groupe a choisi de faire profil bas (lire notre article du 19 octobre).