Le laboratoire américain BMS menace de supprimer des emplois en France

Par latribune.fr  |   |  265  mots
BMS (UPSA) et d'autres laboratoires pharmaceutiques menacent de supprimer des emplois.
Si la substitution du Dafalgan et des autres médicaments au Paracétamol est autorisée en France, le laboratoire supprimerait 550 emploi à Agen, selon le Wall Street Journal.

Dafalgan, mais aussi Doliprane, ou Efferalgan seront peut-être bientôt substituables par des génériques. Ce qui ne fait bien sûr pas l'affaires des laboratoires qui produisent ces médicaments à base de paracetamol. L'un d'eux, l'américain Bristol-Myers Squibb (BMS), qui emploie plus de 2.600 personnes dans l'Hexagone, dont 1.400 sur ses deux sites d'Agen menace même de supprimer des emplois. 

550 employés en moins?

Une telle mesure, envisagée parmi les pistes de réformes visant à réduire le déficit de l'Assurance Maladie, se traduirait "immédiatement par la suppression de 550 emplois" dans la ville du Lot-et-Garonne. C'est du moins ce qu'auraient affirmés des membres de la direction à des représentants du personnels lors d'une réunion, selon le Wall Street Journal

Déjà, l'entreprise, premier employeur du département, aurait gelé un plan d'investissement de 60 millions d'euros pour 2014 et 2015. La production du Dafalgan et d'autres médicaments à base de Paracétamol rapporterait à la maison-mère d'UPSA quelque 180 millions d'euros de chiffre d'affaires chaque année, selon le quotidien financier. 

Une procédure lancée en décembre

Plus largement, les autres acteurs de ce marché, et notamment Sanofi, se mobilisent eux aussi et évoquent dans la presse des suppressions d'emploi du même ordre

L'Autorité de la concurrence a proposé en juillet dernier que le paracetamol soit inscrit au répertoire des génériques, comme dans la plupart des pays d'Europe. C'est l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui est chargée de cette procédure. Celle-ci a d'ailleurs été lancée fin décembre.