Bruxelles inflige une amende de 331 millions d'euros au laboratoire Servier

Par latribune.fr  |   |  226  mots
Cette sanction met fin à une enquête lancée en 2009 par Bruxelles. (Photo : Europe)
Le laboratoire Servier s'était entendu avec d'autres laboratoires pour empêcher l'entrée sur le marché de versions moins chères de son médicament cardiovasculaire, le périndopril.

Il avait mis au point une stratégie d'exclusion de la concurrence. La Commission européenne a infligé mercredi une amende de 331 millions d'euros au laboratoire français Servier pour abus de position dominante.

"Grâce à l'acquisition de technologies et à une série d'accords amiables concernant des brevets conclus avec des concurrents fabricants de génériques, Servier a mis en oeuvre une stratégie visant à exclure ses concurrents et retarder l'entrée sur le marché de médicaments génériques meilleur marché, au détriment des budgets publics et des patients", explique la Commission dans un communiqué.

Cinq concurrents sanctionnés

Cinq autres fabricants de médicaments génériques ont également été sanctionnés pour avoir freiné l'entrée sur le marché de versions moins chères de son médicament cardiovasculaire, le périndopril.

Au total, l'amende s'élève à 427,7 millions d'euros et concerne aussi Niche/Unichem, Matrix (désormais Mylan), Teva, Krka et Lupin. Cette sanction met fin à une enquête lancée en 2009 par Bruxelles. 

Pour rappel, la laboratoire Servir poursuivi en France dans le cadre du scandale Mediator, un médicament à l'origine de graves lésions des valves cardiaques, qui pourrait être responsable à long terme de 2.100 décès, selon une expertise judiciaire.

>> Lire : Servier se défend d'avoir menti depuis des décennies sur le Mediator