Bercy suggère d'ouvrir à la concurrence la vente de certains médicaments

Par latribune.fr  |   |  244  mots
Au 1er janvier 2013, les pharmaciens étaient 72.204, dont 31.074 exerçaient en libéral, selon la Cour des comptes.
L'inspection générale des finances, dans un rapport sur les professions réglementées, suggère d'ôter aux pharmaciens le monopole sur les médicaments sans prescription ou non remboursables.

Et si Doliprane, Spasfon, Aspegic  ou même Nurofen, Humex, Fervex etc. n'étaient plus vendus uniquement en pharmacie? C'est ce que recommande l'Inspection générale des Finances (IGF) dans un rapport sur les professions réglementées dont Les Echos publient ce lundi des extraits. 

Facultatifs et non remboursables

Si ses préconisations sont entendues, la vente de médicaments dont la prescription est facultative (Doliprane etc) ainsi que ceux qui sont actuellement catégorisés comme non remboursables (Nurofen etc) ne serait plus réservée aux pharmaciens. 

L'IGF argue:

 "les prix des médicaments non remboursables ont augmenté deux fois plus vite que le coût de la vie depuis quinze ans"

+3% par an

En moyenne, ces prix ont crû de 3 % par an en moyenne entre 1998 et 2011. D'où l'idée d'autoriser des supermarchés à vendre ce type de médicaments qui, selon l'IGF, entraînerait une baisse des prix pour les consommateurs.

L'Inspection suggère par ailleurs la liberté d'installation totale pour les pharmaciens, la suppression du numerus clausus pour les étudiants en pharmacie ou encore l'ouverture du capital des officines à des investisseurs extérieurs. 

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Les professions réglementées dans le collimateur

Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a critiqué les professions réglementées qui, à ses yeux "captent par leur position des revenus pour des services payés trop chers qui entament le pouvoir d'achat des ménages".