Vente de médicaments sans ordonnance : des pharmaciens en sont malades

Mercredi, l\'Autorité de la concurrence annonçait étudier la possibilité d\'autoriser la vente de certains médicaments hors des pharmacies. Son objectif ? Faire baisser les prix. Pouvait-on imaginer que le gouvernement autorise les grandes surfaces à vendre des médicaments ? Marisol Touraine, la ministre de la Santé à couper court à cette éventualité ce vendredi, rassurant aisni les professionnels soumis depuis aujourd\'hui à la concurrence d\'Internet. En effet, depuis aujourd\'hui, les Français peuvent acheter en ligne des médicaments sans ordonnance sur des sites internet autorisés, adossés des pharmacies bien réelles.« L’hypothèse d’une vente des médicaments, même non soumis à prescription obligatoire, en grande surface, n’est pas envisagée par le gouvernement », a indiqué vendredi à l’AFP Marisol Touraine, la ministre de la Santé.Les observations de l\'Autorité de la concurrence sont soumis à consultation publique jusqu\'au 16 septembre. Elle rendra un avis définitif « avant la fin de l\'année ».Levée de bouclierEn attendant cette date butoir, les représentants des pharmaciens ont décidé de se faire entendre, craignant que la fin du monopole des pharmaciens sur la vente des médicaments ne fragilise la profession. C\'est notamment le cas de l\'Union des groupements de pharmaciens d\'officine (UDGPO) qui regroupe réunit neuf groupements de pharmacies, soit près de 5.000 officines sur les 11.000 recensées en France. En 2012, les ventes de médicaments dans les officines ont reculé de 2,8% selon l\'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.«  L\'UDGPO, qui a étudié le document de consultation publique sur lequel s\'appuie cette proposition, est stupéfaite de constater le traitement aussi lacunaire que dénué d\'impartialité réservé par cette Autorité au risque sanitaire », souligne l\'association dans un communiqué.La méthode de l\'Autorité de la concurrence remise en causeLe risque sanitaire n\'a été abordé dans ce document « que de manière très rapide » et l\'Autorité y a relayé « les seuls arguments des futurs bénéficiaires de cette ouverture », par le témoignage d\'une grande surface française implantée en Italie poursuit l\'organisation qui s\'interrogé également sur la méthode de l\'Autorité. L\'UDGPO se demande pourquoi elle n\'a pas interrogé la Haute Autorité de Santé en France ou consulté les pharmaciens. L\'organisation cite notamment des études de la Food and Drug Administration aux Etats-Unis qui, selon elle, soulignent « les ravages de la vente libre en grandes surfaces de médicaments contenant du paracétamol » avec notamment un risque de surdosage involontaire de paracétamol. 
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