Les hospitalisations des femmes reculent avec l'abandon des pilules de 3e et 4e génération

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Selon une précédente évaluation de l'agence sanitaire, les risques de thrombose sont multipliés par deux chez les utilisatrices de pilules de 3e et 4e génération par rapport aux 1e et 2e générations.
341 hospitalisations pour embolie pulmonaire de femmes en âge de procréer ont été évitées en 2013. Selon l'ASNM, c'est une conséquence de la médiatisation des risques liés aux contraceptifs oraux.

La polémique autour des pilules de 3e et 4e génération semble produire ses premiers effets. Le retour aux pilules contraceptives plus anciennes, de 1ère et 2e génération, s'est en effet accompagné en France d'une réduction de 11% des hospitalisations pour embolie pulmonaire de femmes en âge de procréer, révèle une étude comparative 2012-2013 rendue publique jeudi 6 novembre par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Les ventes de pilules de 3e et 4e génération, qui représentaient environ 50% du chiffre d'affaires de contraceptifs oraux combinés (COC) depuis 2009, ont en effet diminué à 25% au profit de celles de 1ère et 2e génération, qui atteignent désormais près de 75% du total, souligne l'auteur du rapport, Mahmoud Zureich. Et "les résultats de l'étude suggèrent que ces évolutions récentes ont eu un effet bénéfique et immédiat" : 341 hospitalisations de femmes âgées de 15 à 49 ans pour embolie pulmonaire évitées en 2013.

Des risques accrus et médiatisés

Les pilules plus anciennes sont moins susceptibles que leurs cadettes de provoquer une embolie pulmonaire, pathologie "grave et potentiellement mortelle" qui consiste en un caillot obstruant des vaisseaux dans les poumons, rappelle l'ANSM. Selon une précédente évaluation de l'agence sanitaire, les risques de thrombose sont multipliés par deux chez les utilisatrices de pilules de 3e et 4e génération par rapport aux 1re et 2e générations.

La médiatisation des risques liés aux COC en décembre 2012 et le plan d'action des autorités sanitaires qui a suivi ont sans doute conduit les Françaises et les prescripteurs à les privilégier.

>>La France saisit l'Europe pour faire baisser les prescriptions de pilules de 3e et 4e génération