La pilule de plus en plus boudée par les femmes

Le risque d'AVC inhérent à la prise des pilules de 3e et 4e génération a fait du tort au contraceptif. Les ventes de pilule chutent de 9% au premier trimestre 2014.
La pilule ne se vend plus aussi bien. D'autres contraceptifs, comme le stérilet, prennent la relève.

Autrefois très plébiscitée par les femmes, la pilule n'a plus la cote. Les ventes de pilules COC ont chuté de 9% pour la période janvier-avril 2014 par rapport à la même période en 2012, et les pilules de 3e et 4e génération, de 60% environ. 

La polémique survenue début 2013, après la plainte d'une victime d'un AVC - imputé à la prise d'une pilule de 3é génération - puis les mises en garde de divers organismes de santé auraient eu raison de ce type de contraceptifs oraux combinés (COC). L'ANSM confirme d'ailleurs dans un communiqué la baisse conséquente des prescriptions du produit médicamenteux, et notamment des générations concernées par les risques de thrombose. 

Une chute des ventes notoire

"Sur la période janvier-avril 2014, la diminution des ventes des pilules de 3e et 4e génération était de 60% par rapport à la période janvier-avril 2012", indique l'Agence dans cette étude. Les ventes de pilules de 1e et 2e générations ont quant à elle progressé de 36% sur la même période.

Ce point "confirme que les femmes et les prescripteurs privilégient les contraceptifs qui présentent des risques thromboemboliques (formation de caillot, ndlr) les plus faibles et qu'ils ont pris en compte de façon durable les recommandations émises par l'ANSM", note l'Agence.

Les mises en garde de l'ANSM a impacté le choix des femmes

Les risques de thrombose sont en effet multipliés par deux chez les utilisatrices de pilules de 3e et 4e générations par rapport aux 1e et 2e générations. L'ANSM avait d'ailleurs renforcé sa recommandation aux médecins de privilégier les pilules de 1e et 2e générations et de ne plus prescrire les 3e et 4e générations en premier choix. Pour accentuer le message, les autorités sanitaires avaient alors décidé d'anticiper le déremboursement des pilules de 3e génération.

Cette baisse profite aux autres modes de contraception en particulier les stérilets, souligne l'Agence."Depuis le mois de janvier 2013, une augmentation des ventes des autres contraceptifs s'est amorcée" (+26%), selon l'ANSM. Les ventes des stérilets ont bondi, à elles seules, de 45%.

 

>> Lire aussi : La pilule intelligente qui vous signale si elle a bien été ingérée 

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