Hépatite C : le traitement au Sovaldi coûtera "seulement" 41.000 euros par patient

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  268  mots
Le laboratoire américain Gilead devra rembourser à l'Assurance maladie la différence entre le prix pratiqué au début de la mise en vente et la décision du CEPS le 20 novembre.
Le prix de ce médicament innovant contre l'hépatite C, remboursé par la Sécurité sociale, a été négocié à la baisse par le gouvernement, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Le Solvaldi devrait coûter près de 1 milliard d'euros à l'Assurance maladie en 2014.

Ce ne sera pas 19.000 euros, mais 13.667 euros la boîte de 28 comprimés. Des négociations avec le Comité économique des produits de santé (CEPS), ouvertes à l'été, viennent de déboucher sur un accord pour baisser le prix du Sovaldi, médicament pouvant guérir l'hépatite C, a annoncé le ministère jeudi 20 novembre. Le traitement par ce médicament, qui dure en général 12 semaines, coûtera 41.000 euros au total par patient et sera entièrement remboursés par la Sécurité sociale.

"Compte tenu du nombre de patients pris en charge", entre 10.000 à 20.000 cette année sur environ 200.000 personnes touchées en France par ce virus, "des réductions supplémentaires liées aux volumes de ventes prévisionnels ont été obtenues", a précisé le ministère.

Un poids pour l'assurance maladie

En quelques mois, ce traitement a très vite fait peser un risque réel de dérapage des dépenses de l'assurance maladie: rien que pour 2014, son coût devrait avoisiner 1 milliard, selon une source proche du dossier. La charge financière est donc très lourde pour la branche maladie, alors même qu'elle s'efforce de réduire drastiquement ses dépenses (3,2 milliards d'économies ambitionnées pour 2015).

Cet accord met un terme à la période d'autorisation temporaire d'utilisation. Le laboratoire américain Gilead, qui a introduit le Sovaldi sur le marché français au début de l'année, devra rembourser à l'Assurance maladie la différence entre le prix pratiqué pendant cette période et celui qui vient d'être fixé, indique le ministère de la Santé.