L'anticancéreux docétaxel dans le collimateur des autorités de santé après 27 décès en France

Par latribune.fr  |   |  216  mots
Le 17 janvier, l'INCa (Institut du cancer) et l'ANSM ont recommandé aux cancérologues d'éviter temporairement, par précaution, d'utiliser le docétaxel pour les cancers du sein localisés, opérables, au profit d'une alternative, le paclitaxel.
L'Agence nationale de sécurité du médicament a présenté les résultats d'une enquête de pharmacovigilance lancée en septembre sur cette molécule utilisée contre plusieurs types de cancers, et produite par Accord, un laboratoire indien spécialisé dans les génériques. Les autorités européennes planchent sur une réévaluation du médicament.

Vingt-sept décès chez des malades du cancer traités avec le docétaxel ont été recensés sur la période de commercialisation de ce médicament, de 1996 à 2016, rapporte mardi 28 mars Le Figaro. Le quotidien s'appuie sur les résultats d'une enquête de pharmacovigilance lancée en septembre par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), présentés mardi.

Selon ces résultats, "27 morts (17 d'entérocolite, une atteinte inflammatoire du tube digestif et 10 de choc septique) sont à déplorer à cause des effets indésirables du docétaxel sur toute la période de commercialisation", écrit le quotidien. Ce traitement est conçu par le laboratoire indien Accord, filiale du groupe Intas Phamaceuticals.

Vers une réévaluation en Europe

Le 17 janvier, l'INCa (Institut du cancer) et l'ANSM ont recommandé aux cancérologues d'éviter temporairement, par précaution, d'utiliser le docétaxel pour les cancers du sein localisés, opérables, au profit d'une alternative, le paclitaxel. Actuellement, le dossier est discuté au niveau européen en vue d'une réévaluation du rapport bénéfices/risques du docétaxel, selon l'ANSM.

Le docétaxel est utilisé dans le traitement des cancers du sein, du poumon, de la prostate, du cancer gastrique et des voies aéro-digestives supérieures.

(Avec AFP)