Pass sanitaire : entre suppression (dans 34 départements ? ) et prolongation après le 15 novembre

Par latribune.fr  |   |  587  mots
(Crédits : Covid Tracker)
Ce dimanche, le porte-parole du gouvernement confirmait l'intention du président, annoncée jeudi dernier, d'alléger le dispositif du pass sanitaire dans les départements où la vélocité du virus est la plus faible, préfigurant les contours d'un futur "pass sanitaire local". Pour autant ce lundi matin, selon l'entourage de Jean Castex, un projet de loi est en préparation pour prolonger le dispositif au-delà de la date du 15 novembre. Explications.

Ce lundi, l'entourage du Premier ministre Jean Castex a laissé entendre à l'AFP qu'un projet de loi était en préparation pour prolonger le pass sanitaire au-delà du 15 novembre et qu'il "sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres".

Or, jeudi dernier, alors que la situation sanitaire s'améliore sur le front de l'épidémie de Covid-19 en France, le président Emmanuel Macron s'était dit prêt à "lever certaines contraintes" dans les "territoires où le virus circule moins vite", sans donner d'échéancier.

Dimanche, s'exprimant sur le plateau de BFMTV, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal confirmait la promesse présidentielle d'un allègement des restrictions à la suite de la bonne évolution des données de santé. Il précisait qu'un Conseil de défense se tiendra « probablement mercredi prochain » pour décider de leur possible adaptation, en fonction de l'évolution locale de l'épidémie dans chaque territoire.

Le point important mentionné par Gabriel Attal dimanche, c'est celui de l'instauration d'un "pass sanitaire local", question qui, a-t-il précisé, sera évoquée lors de ce Conseil de défense.

34 départements où l'on pourrait se passer du pass ?

Quel critère pour le définir ? Gabriel Attal a évoqué cette "trentaine de départements où le taux d'incidence est en dessous des 50 cas pour 100.000 habitants - c'est très faible" Il s'agit de savoir si dans certains territoires, on peut adapter les choses". Il évoquait ainsi une "réflexion" pour "adapter les règles" à "la situation locale et à l'évolution de la situation locale".

Selon le site Covid Tracker, quelque 34 départements sont aujourd'hui, lundi 20 septembre 2021, sous ce seuil: Aisne, Allier, Ardennes, Calvados, Cantal, Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Eure, Finistère, Haute-Loire, Haute-Marne, Indre, Indre-et-Loire, Landes, Loir-et-Cher, Maine-et-Loire, Manche, Mayenne, Mayotte, Meuse, Nièvre, Orne, Pas-de-Calais, Puy-de-Dôme, Sarthe, Saône-et-Loire, Seine-Maritime, Somme, Tarn, Vendée, Vosges.

Cet allègement, voire cette suppression du pass au cas par cas, n'est certainement pas contradictoire avec la démarche de prorogation de Jean Castex. En effet, si la situation sanitaire s'améliore, il y a tout de même loin avant la fin de la pandémie et bien des chances que le dispositif du pass sanitaire doive s'appliquer au-delà du 15 novembre. Or, ce dispositif, pour être prolongé, doit être à nouveau présenté devant le Parlement qui devra voter sa nouvelle mouture.

Le Premier ministre, selon son entourage, va rencontrer le président du Sénat Gérard Larcher (LR) dans l'après-midi dans le cadre de la préparation de ce projet de loi.

La question pourrait aussi être abordée demain mardi 21 septembre, lors du petit-déjeuner de la majorité .

Bons chiffres de la vaccination mais contestation des antipass et antivax

Depuis l'instauration du pass sanitaire, le gouvernement revendique les bons chiffres en matière de vaccination, avec le franchissement du seuil de 50 millions de primo-vaccinés vendredi.

Pour rappel, le pass sanitaire est un certificat de vaccination ou un test négatif au Covid qui est exigé notamment pour se rendre dans les cafés et restaurants ou prendre les transports de longue distance. Depuis plusieurs semaines, ce dispositif suscite un mouvement de contestation dans la rue.

Une nouvelle mobilisation a eu lieu samedi contre le pass ou la vaccination obligatoire des soignants et de certaines professions en contact avec le public. Le ministère de l'Intérieur a recensé 199 rassemblements en France et 80.000 manifestants, contre 121.000 le samedi précédent ou 237.000 participants le 7 août.

(avec AFP)