Crash de l'A320 de Germanwings : le BEA critique le "voyeurisme" de la presse

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  251  mots
Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé d'enquêter sur les circonstances du crash de l'airbus de la compagnie Germanwings dans les Alpes françaises se disent "consternés" dimanche par la succession de révélations notamment de la presse allemande sur les dernières minutes qui ont précédé le crash.

"Consterné". Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé d'enquêter sur les circonstances du crash de l'airbus de la compagnie Germanwings dans les Alpes françaises n'a pas caché son agacement devant des révélations "qui relèvent du voyeurisme" a indiqué à l'AFP une porte-parole, après la diffusion par la presse allemande de très nombreux détails concernant le copilote, responsable présumé du drame, dont le contenu des enregistrements de vol.

Le BEA fait par ailleurs savoir par la même voie qu'il "ne communiquera que sur les avancées de l'enquête de sécurité". Les enquêteurs poursuivaient dimanche, six jours après le crash qui a fait 150 morts, les recherches pour trouver la deuxième boite noire, celle contenant les coordonnées techniques de vol.

Les données de l'enregistreur phonique récupéré sur les lieux ont montré que le copilote avait verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord, avant de précipiter l'avion vers le sol. Selon l'édition dominicale du quotidien allemand Bild, qui dit avoir écouté ces enregistrements, on entend le pilote ordonner à son second d'ouvrir "cette foutue porte" du cockpit juste avant l'impact. Et indique aussi que des coups sans doute de hache ont été portés par le commandant pour tenter d'ouvrir la porte blindée, sans succès, tandis que des cris des passagers étaient entendus sur la bande son juste avant le crash de l'avion de Germanwings...