Recapitalisation d'Areva : l'Etat et le Koweït faute d'autres combattants

Par latribune.fr  |   |  266  mots
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Officiellement, l'Etat qui avait indiqué vouloir boucler le dossier avant la fin de l'année dit désormais "se donner du temps" et ne parle plus que des négociations avancées avec le Koweït.

La montagne atomique a accouché d'une souris. L'augmentation de capital du groupe nucléaire public français Areva qui devait voir l'entrée des fonds souverains du Koweït et du Qatar, du groupe nippon Mitsubishi et le renforcement d'EDF voulu par l'Elysée vire au fiasco.

Officiellement, l'Etat qui avait indiqué vouloir boucler le dossier avant la fin de l'année dit désormais "se donner du temps" et ne parle plus que des négociations avancées avec le Koweït.

Le Qatar a pris ses distances, trouvant la valorisation donnée pour Areva (plus de dix milliards d'euros) excessive. "Il y a eu un constat provisoire de non évaluation de l'entreprise sur les mêmes bases", a confirmé le ministre de l'Energie Eric Besson, en ajoutant que les discussions avec le Qatar n'étaient "pas finies".

EDF traîne également des pieds sur fond de demande de garantiers accrues mais surtout de désaccords entre son PDG Henri Proglio et la présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon.

Du coup, c'est l'Etat, détenteur de 93 du capital, qui risque de devoir remettre lui-même au pot.  "L'Etat examine de manière favorable sa participation à l'ouverture du capital d' Areva ", a annoncé ce mercredi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

L'entrée de Mitsubishi Heavy Industries (MHI) aurait, elle, été repoussée du fait de l'opposition des acteurs français de la filières, EDF et Alstom, face à l'arrivée éventuelle d'un concurrent étranger dans le capital du champion français des centrales, de l'extraction, du traitement et du retraitement du minerai nucléaire.