Eric Besson dément les projets de hausse des tarifs qu'EDF affirme ne pas avoir demandée

Par latribune.fr  |   |  347  mots
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Le ministre de l'Industrie a démenti l'information selon laquelle EDF aurait demandé aux pouvoirs publics d'augmenter la facture des particuliers de 5,1% à 6,5% par an sur cinq ans. De son côté, un porte-parole du groupe français déclare ce mercredi qu'il n'a pas formellement demandé d'augmenter ses tarifs.

EDF n'a pas formellement demandé au gouvernement d'augmenter les tarifs de l'électricité en France sur cinq ans, a déclaré ce mercredi un porte-parole du groupe. Selon le quotidien Les Echos, EDF aurait proposé aux pouvoirs publics un dispositif qui amènerait à augmenter la facture d'électricité des particuliers de 5,1% à 6,5% par an jusqu'en 2015, inflation comprise.

Cependant, Eric Besson, le ministre de l'industrie a "démenti catégoriquement" cette annonce auprès de l'agence France Presse. Il a également déclaré à l'agence "EDF ne m'a pas transmis de demande d'augmentation des tarifs correspondant aux fourchettes citées", a ajouté le ministre. "En toute hypothèse, un document qui émanerait d'EDF ne saurait engager le gouvernement".

Selon le quotidien, qui ne cite pas de sources, ces hausses proposées dans le cadre de la loi réformant le marché de l'électricité seraient nettement supérieures aux augmentations des dernières années, comprises entre 1% et 3% par an. Elles reviendraient à augmenter les tarifs de 28% à 37% en cinq ans.

Le quotidien économique ajoute que pour réduire l'impact de ces hausses, le groupe a proposé notamment d'élargir l'assiette de la CSPE (contribution au service public de l'électricité), qui sert à financer les énergies renouvelables, aux ventes de pétrole et de gaz.

EDF, contrôlé par l'Etat plaide le fait que malgré une telle augmentation, les prix français resteraient encore compétitifs en Europe, précise le journal.

Dans le cadre de la loi Nome, EDF demande également que le prix de départ du nucléaire qu'il devra céder à ses concurrents soit fixé à 42 euros par mégawatt/heure (MWh) - tandis que ses rivaux réclament 35 euros - et veut qu'il évolue progressivement vers 45 à 46 euros. Ce tarif de vente sera déterminant pour l'évolution des tarifs appliqués aux particuliers d'ici à 2015. Un porte-parole du ministère de l'Energie a indiqué dimanche qu'il n'avait pas encore été fixé.

Les Echos avaient rapporté lundi qu'un des concurrents d'EDF, Direct Energie, serait désormais prêt à accepter de payer le prix de 42 euros, alors qu'il demandait jusqu'ici 35 euros.