Bénéfice en baisse et changement de patron pour RWE

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  322  mots
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En raison de la sortie du nucléaire programmée en Allemagne, le premier producteur d'énergie RWE a enregistré un résultat décevant au premier semestre et revoit sa prévision 2011. Dans la foulée, le groupe annonce le remplacement de son patron Jürgen Grossmann.

La fin du nucléaire prévu en Allemagne impacte RWE. Le premier producteur allemand d'énergie a fait état ce mardi d'un résultat semestriel moins bon que prévu, au lendemain d'une révision à la baisse de son objectif 2011 et du remaniement annoncé de sa direction.

De janvier à juin, le bénéfice net courant a reculé de près de 40% à 1,67 milliard d'euros contre 1,71 milliard prévu par les analystes. Quant au résultat brut d'exploitation (Ebitda), il est ressorti à 4,62 milliards d'euros contre 4,69 milliards attendus.

Le premier producteur allemand d'énergie a réduit lundi sa prévision de bénéfice pour l'exercice 2011. Il anticipe désormais un bénéfice net courant en baisse de 35% sur l'année, par rapport aux 3,75 milliards d'euros dégagés en 2010. De leur côté, les analystes anticipent une chute de 42%.

Mais le groupe a simultanément relevé sa prévision pour 2013 et anticipe un bénéfice net d'environ 2,4 milliards d'euros, contre 2 milliards attendus précédemment.

L'abandon du nucléaire décidé par l'Allemagne est également à l'origine du départ de l'actuel patron du groupe. RWE a nommé comme président du directoire le néerlandais Peter Terium à compter du 1er juillet 2012, en remplacement de Jürgen Grossmann. Ce dernier avait notamment annoncé en avril qu'il allait déposer une plainte contre le Land de Hesse qui a demandé un arrêt de trois mois de la centrale nucléaire de Biblis dans le cadre d'un moratoire. Depuis Jürgen Grossmann était sur la sellette. De plus, on lui reproche d'avoir prévu une alliance avec l'espagnol Iberdrola où le rôle de RWE aurait été secondaire.

Ce remaniement intervient alors que le groupe prévoit d'accélérer ses cessions d'actifs afin d'alléger sa dette qui dépasse 27 milliards d'euros. RWE tente également de s'adapter à la transition de l'Allemagne hors du nucléaire et vers les énergies renouvelables.