La nouvelle a fait sensation ce vendredi matin. Dans un communiqué, le groupe pétrolier australien Elixir Petroleum, titulaire d'un permis d'exploration en Moselle, annonce que selon "ses évaluations volumétriques", il a "identifié un potentiel significatif" dans le sous-sol lorrain. Très significatif en effet puisque le groupe indique des réserves non conventionnelles de 164,7 milliards de barrils de pétrole, soit un peu moins que les 175 milliards de barrils de réserves affichés par le Canada, soit les deuxièmes réserves au monde, derrière l'Arabie saoudite (265 milliards). Certes, en hydrocarbures conventionnels, l'australien voit moins grand puisqu'il n'affiche que "2,1 milliards de barils".

"Je suis très réservé sur cette annonce qui parait peu crédible", commente Charles Lamiraux, responsable de l?exploration France au Bureau exploration-production des hydrocarbures (BEPH) au minitère de l'industrie. "D'autant qu'en l'absence de forages, ces évaluations paraissent spéculatives". Ces déclarations tranchent en tout cas avec la prudence habituellement de mise en la matière. Ainsi Tullow, Shell et Total se sont bien gardés la semaine dernière  de chiffrer le potentiel de leur découverte au large de la Guyane française, issue pourtant d'une campagne de forages. lls se sont contentés de la qualifier d'"importante", dans l'attente de mesures complémentaires.