Caméras et Tasers pour mieux sécuriser les centrales nucléaires françaises

Par latribune.fr  |   |  275  mots
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Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a annoncé les moyens dorénavant mis en place pour renforcer la sécurité des centrales nucléaires après l'intrusion début décembre de membres de Greenpeace. Coût estimé : "plusieurs centaines de millions d'euros", selon un dirigeant d'EDF.

Mis en cause par l'intrusion, début décembre, de militants de l'organisation écologiste Greenpeace aux abords de plusieurs centrales nucléaires, le niveau de sécurité des sites français a été revu. "On va traquer toutes les failles, si infimes soient-elles (...) Le système de protection passive des centrales va être amélioré", a déclaré Claude Guéant dans Le Parisien.

Le ministre a annoncé la signature d'un "protocole d'action commune" entre la gendarmerie et EDF pour renforcer la sécurité des centrales et dissuader des actions de type Greenpeace. "L'objectif est de faire en sorte que la sécurité des installations contre les risques terroristes soit durcie afin que la sûreté des centrales soit elle-même garantie dans des conditions d'efficacité optimale", a déclaré Claude Guéant à la presse.

Parmi les mesures annoncées pour renforcer la sécurité, le ministre prévoit de renforcer les pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) qui assurent la sécurité des centrales depuis 2009. Les quelque 150 km de clôtures que compte le parc nucléaire français vont être vérifiés et renforcés, et le nombre de caméras devrait passer d'environ 300 à 400 par site, a détaillé le directeur de la production nucléaire d'EDF, Dominique Minière. Les gendarmes vont disposer d'un matériel plus adapté, notamment les controversés pistolets à impulsion électrique, de type Taser, pour les intrusions "non terroristes".

Les sanctions pénales pour les auteurs d'intrusion dans les centrales pourraient également être renforcées.

Selon Dominique Minière, toutes ces mesures de sécurité devraient coûter "plusieurs centaines de millions d'euros".