Ces "grands commis de l'Etat" bombardés dans le big business

Par Eric Walther  |   |  166  mots
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L'affaire Borloo-Véolia-Proglio-Sarkozy s'inscrit, de belle façon il faut le reconnaître, dans la tradition bien française des nominations à des postes de très haute responsabilité en entreprise, dont on ne sait d'où elles viennent.

Ou plutôt on le sait trop bien. Elles sont le résultat d'intrigues au plus haut sommet de l'Etat qui visent soit à écarter un gêneur qui n'a pas toujours démérité, soit à récompenser un soldat fidèle, et bien souvent les deux à la fois. Que l'actionnaire principal d'une entreprise désigne son dirigeant n'a en soi rien de scandaleux (précisons tout de même que dans le cas de Véolia, c'est ce qui le rend d'ailleurs particulièrement croustillant, il n'est en rien question de cela puisqu'il s'agit d'un groupe privé). En revanche, la promotion de hauts fonctionnaires, voire de ministres, qui n'ont aucune expérience de dirigeant est beaucoup plus problématique. Quant à la façon dont ils sont désignés, c'est-à-dire dans la plus grande opacité... Certes, un certain nombre de dirigeants que nous présentons dans ce "diaporama des bombardés" sont loin d'avoir démérité. Mais ce n'est pas vraiment le problème.