Uramin : nouveaux recours en justice d'Anne Lauvergeon

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  354  mots
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Anne Lauvergeon, va saisir une nouvelle fois la justice pour demander communication de l'audit du comité interne d'AREVA sur l'acquisition d'UraMine et réparation pour atteinte à sa réputation.

La bataille juridique d'Atomic Anne contre AREVA continue. Son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, a confirmé une information du Nouvel Obs.com en indiquant qu'il déposerait "dans la semaine", un référé devant le tribunal de commerce pour demander la communication officielle du rapport d'audit rédigé par le comité interne d'Areva sur les conditions d'acquisition et d'exploitation d'Uramin. Dans un communiqué, publié le 14 février sur la base de ce rapport, Areva avait conclu à des "dysfonctionnements" mais à l'absence de fraude. "Nous ne nous contenterons pas d'un rapport divulgué uniquement sous la forme de résumé dans un communiqué", a précisé Me Versini-Campinchi en demandant communication de l'intégralité du rapport. Mme Lauvergeon en a fait la demande au groupe mais cela lui a été refusé, a-t-il précisé. Anne Lauvergeon demande une astreinte de 10.000 euros par jour de retard si Areva refuse de communiquer le document.

Une réputation professionnelle ternie

Son avocat entend, dans un deuxième temps, déposer une autre assignation devant le tribunal de commerce "pour demander réparation des dommages causés à la réputation professionnelle" de sa cliente "par une campagne de presse" défavorable. Le rachat d'Uramin par Areva, réalisé pour 2,5 milliards de dollars en 2007, secoue le groupe nucléaire français depuis la fin 2011. Après le départ d'Anne Lauvergeon, Areva a divisé par cinq la valeur comptable d'Uramin.

L'ex-patronne du groupe, évincée du groupe en 2011, a déjà déposé plainte pour faits d'espionnage contre elle et son mari, perpétrés par une officine suisse à laquelle Areva avait commandité une enquête. Le tribunal de grande instance de Paris devait rendre publique mercredi sa décision de désigner ou non un expert pour examiner les conditions dans lesquelles le groupe avait commandé une enquête (Apic) précédente. Mais le jugement n'a pu être communiqué à quiconque en raison d'une panne du système informatique du palais de justice. La justice a déjà donné raison à l'ex-n°1 d'Areva sur ses indemnités de départ, fixées à 1,5 million d'euros et dont le groupe avait suspendu le versement.