Top départ pour le plan de restructuration d'Areva

Par Marie-Caroline Lopez  |   |  332  mots
Luc Oursel, Président du directoire d'Areva / Photo Reuters
Le Comité de groupe européen d'Areva a rendu vendredi 30 mars un avis négatif au plan de restructuration présentée mi-décembre par Luc Oursel. Ce qui permet au groupe nucléaire de lancer en Allemagne la procédure qui va aboutir de 1.200 à 1.500 suppressions d'emplois. En France, le groupe prévoit « un gel des embauches » sans en chiffrer l'impact.

Après l'avis rendu ce vendredi par le Comité de groupe européen, Luc Oursel va pouvoir lancer officiellement le volet social de son « plan d'action stratégique » présenté mi-décembre, en fait un plan d'économies tous azimuts pour Areva. Les syndicats se sont rendus à la nécessité de rendre un avis, pour ne pas bloquer un processus qui va être long en Allemagne, mais leur avis est négatif.

"La direction ne nous a pas fourni les informations nécessaires. Notre expert n'a pas pu travailler", déclare un membre du comité de groupe européen. "Surtout, aucun des éléments fournis ne permet d'évaluer le plan de charge des établissements et donc l'évolution des effectifs", poursuit-il.

200 à 300 suppressions d'emplois se profilent à La Hague

Localement, les syndicalistes commencent à se faire une idée sur une évolution des effectifs. A La Hague, par exemple, "le plan de charge prévu de 1.500 tonnes par an va passer à partir de 2013/2014 à 1.200 tonnes, ce qui pourrait entraîner une suppression de 200 à 300 postes sur les 3.200 salariés d'Areva sur place", affirme un délégué syndicat sur place.

Muni de cet avis, obligatoire pour pouvoir continuer, Areva va pouvoir lancer son plan. En France, pour l'heure, la direction a prévu deux mesures pour ses 28.000 salariés : le gel des salaires, d'ores et déjà effectif, et le gel des embauches, finalement appliqué principalement, dit-elle, aux fonctions supports.

Mystère sur le nombre de postes visés en France

Quelle part représente ces fonctions supports dans les 1.000 à 1.200 départs annuels à la retraite dans l'Hexagone ? Mystère. La direction se refuse à préciser mais évoque, en coulisse, le chiffre de 300 postes.

En Allemagne, le groupe nucléaire ne va pas fermer l'un de ses quatre établissements dont le principal est à Erlangen, siège de son ancien associé Siemens, mais va supprimer environ un quart de ses effectifs. Quelque 1.200 à 1.500 suppressions d'emplois sont prévus sur 5.700 salariés. Le calendrier n'est pas non plus précisé.