Anne Lauvergeon remporte une nouvelle manche contre Areva

Par latribune.fr  |   |  268  mots
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Anne Lauvergeon serait en passe de recevoir 1,5 million d'euros au titre de ses indemnités de licenciement de la part d'Areva. Mais la partie continue, l'ancienne présidente du directoire doit affronter son ancien employeur ce mardi lord d'une audience en référé.

Anne Lauvergeon acceptera-t-elle les excuses d'Areva? Pour l'instant, l'ancienne présidente du directoire du groupe nucléaire a déjà remporté une victoire :  elle devrait recevoir 1,5 million d'euros au titre de ses indemnités de départ. Cette somme, qui devrait lui être versée ce mardi selon une information du "Figaro",  équivaut à son salaire brut fixe, auquel il faut ajouter 500.000 euros de contrepartie à une clause de non-concurrence.

Anne Lauvergeon l'avait négociée au moment de son départ en juin 2011 mais son ancien employeur avait suspendu le versement à la fin de l'année, en attendant les résultats d'une enquête interne sur l'achat de la société minière Uramin en 2007. Un rapport interne avait blanchit l'ancienne numéro 1 du groupe. Fin mars, Bercy a décidé d'accorder ce versement à l'ancienne patronne d'Areva, en vertu du contrôle exercé par le ministère sur les entreprises publiques. Et l'actuel président du conseil de surveillance, Jean-Cyril Spinetta, aurait demandé à l'entreprise d'effectuer ce règlement pour ce mardi.

Une "lettre d'excuse" contre l'abandon des poursuites

Or, doit se tenir ce même jour une audience en référé pour régler un autre versant du conflit qui l'oppose à son ancienne entreprise. Il y a une semaine, Anne Lauvergeon exigeait une "lettre d'excuse" de la part du groupe nucléaire. Avec son époux Olivier Fric, elle accuse en effet son ancien employeur d'écoutes illégales, ainsi que d'atteinte à sa réputation à propos du dossier Uramin. En contrepartie de cette lettre, "atomic Anne" compte abandonner ces poursuites. Areva lui avait opposé une fin de non recevoir.