GDF Suez assure maintenir ses effectifs malgré les craintes de la CGT

Par latribune.fr  |   |  397  mots
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Alors que la CGT publiait un communiqué dans lequel elle disait prévoir la suppression de 4.000 postes, l'entreprise a démenti l'information. Le syndicat appelle l'Etat, actionnaire à 36% du groupe, à intervenir.

Qui dit plan d'économies, dit crainte de licenciements. Alors que GDF Suez cherche à économiser 3,5 milliards d'euros sur trois ans, la CGT a fait savoir ce matin qu'elle craignait la suppression de 1.400 emplois par an d'ici à 2015, soit plus de 4.000 postes au total. L'entreprise d'énergie applique en effet un plan appelé Perform 2015 visant à économiser 4,5 milliards d'euros d'ici à 2015. Le syndicat appelle l'Etat à intervenir en tant qu'actionnaire à 36% du capital de GDF Suez.

Mais rapidement, la direction de GDF Suez a démenti l'information, en publiant notamment un tweet :

 


 

Un porte-parole de l'entreprise est également entré en contact avec l'AFP, assurant qu'était prévue une "quasi stabilité des effectifs du groupe en France, Europe et dans le monde". "Il n'y a absolument pas de plans sociaux dans le groupe. Nous allons recruter 18.000 personnes en CDI sur les trois prochaines années en France, soit 6.000 par an", a-t-il insisté, précisant que cela correspondait "à peu près au renouvellement total (des effectifs) pour la France", malgré une baisse des recrutements.

De son côté, Philippe Taurines (FO), a indiqué que le nombre de suppressions de postes nets d'ici à 2015 en France n'a pas encore été arrêté, mais a estimé que quelque 3.600 suppressions de postes brutes y sont attendues. Il a évoqué des congés de fin de carrière, des départs volontaires, redéploiements, mobilités...

Recentrage des activités

L'année dernière, Gérard Mestrallet, PDG du groupe, avait bien annoncé un plan d'économie de 3,5 milliards d'euros sur trois ans. Il s'agit de recentrer le groupe dans l'énergie, d'accélérer le développement de l'activité dans les pays émergents, et de réduire les investissements partout ailleurs. Ce plan doit également s'attaquer à la dette du groupe qui a culminé à 43,9 milliards d'euros fin décembre. L'objectif est de la ramener à 30 milliards d'euros fin 2014. Gérard Mestrallet avait toutefois exclu d'avoir recours à un plan social tout en déclarant s'attendre à "une année 2013 difficile".

L'année 2012 avait déjà été compliquée pour le groupe français. Son bénéfice net part du groupe avait chuté de 61% à 1,55 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires avait toutefois augmenté de 7% à 97 milliards d'euros. Ce matin, le cours GDF Suez surperforme le Cac 40 (+0,46), avec une progression de 1,21%.