Allemagne : les subventions à l'éolien vont être réduites

Par latribune.fr  |   |  296  mots
Les conservateurs et sociaux-démocrates allemands ont décidé de réduire les subventions allouées aux acteurs des énergies renouvelables, notamment ceux de l'éolien.

L'éolien a moins le vent en poupe en Allemagne. Les conservateurs (CDU/CSU) et sociaux-démocrates allemands (SPD), en pleine négociation pour former un nouveau gouvernement depuis la réélection d'Angela Merkel le 22 septembre dernier, ont décidé, samedi, de réduire les subventions accordées aux énergies renouvelables, notamment à l'éolien.

Le futur gouvernement allemand veut mettre fin au "sur-subventionnement" des énergies renouvelables, selon un document obtenu par l'AFP qui résume les points sur lesquels le groupe de travail sur l'énergie réunissant conservateurs et sociaux-démocrates s'est mis d'accord.

Le soutien au solaire maintenu

Les subventions à l'éolien vont être réduites "surtout dans les régions à fort vent", précise le document. Le texte fixe aussi un nouvel objectif de capacité installée d'éolien en mer à l'horizon 2020, moins ambitieux que celui qui avait cours jusqu'ici (6,5 gigawatts, contre 10 gigawatts). La croissance de la biomasse doit aussi être freinée, tandis que le soutien au solaire, qui "a fait ses preuves", doit être maintenu en l'état.

Toutes ces mesures doivent permettre une "stabilisation des coûts à un niveau raisonnable" de la transition énergétique de l'Allemagne, en passe d'éteindre ses centrales nucléaires. En effet, les industriels, qui bénéficient d'exemptions d'impôts, ne paient pas, ou qu'en partie, la  taxe sur l'énergie qu'ils doivent débourser, en échange, pour financer les subventions allouées aux énergies propres. L'accord prévoit notamment de revenir sur ces exemptions.

Menaces de délocalisations

L'accord a déjà suscité de nombreuses critiques. "La transition énergétique va être freinée dans son élan", a estimé la fédération des énergies renouvelables BEE, tandis que les industriels agitaient le spectre de délocalisations face à la fin de leurs exemptions.