10 éoliennes de la Compagnie du vent (GDF Suez) bientôt déterrées

Les anti-éoliennes viennent encore de remporter une bataille. La Compagnie du vent (groupe GDF Suez) a été condamnée par le tribunal de grande instance de Montpellier - où elle possède son siège - à enlever 10 éoliennes qu\'elle avait installées dans le parc du château de Flers, près de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) rapporte le journal La Voix du Nordce  ce mercredi 3 octobre. Elle devra déterrer les 10 modèles d\'ici quatre mois. Passé ce délai, une amende de 500 euros par jour et par éolienne lui sera réclamée.Le tribunal a estimé qu\'il y avait eu \"dégradation de l\'environnement résultant d\'une dénaturation totale d\'un paysage bucolique et champêtre\", préjudice auditif en raison du \"ronronnement et du sifflement des éoliennes\" et un préjudice visuel provoqué par le \"clignotement des flashs blancs ou rouges toutes les deux secondes, de jour et de nuit\".Un château classé Monument historiqueLes propriétaires du château, qui ont porté plainte, reprochent à l\'entreprise d\'avoir mal implanté ses éoliennes. \"Certaines éoliennes ont été construites dans l\'axe de perspective du château. Quel que soit l\'endroit où je me trouve, je ne peux pas les rater. Alors qu\'il aurait suffi de les implanter un peu plus à droite pour que les arbres les cachent…\", a critiqué Erik Wallecan au quotidien local.Le fait que le château de Flers soit classé monument historique n\'aurait pas favorisé le jugement. \"Ce n\'est pas une question de château. La petite maison aurait pu, elle aussi, gagner contre la Compagnie du vent\", assure Philippe Bodereau, l\'avocat des propriétaires. \"On a l\'impression que l\'on sacrifie les paysages et la qualité de vie des habitants sur l\'autel de l\'écologie\", a-t-il dénoncé.37.500 euros de dommages et intérêtsLa Compagnie du vent, qui a également été condamnée à verser 37.500 euros de dommages et intérêts aux propriétaires selon Le Figaro, a annoncé qu\'elle allait faire appel. \"Elle a obtenu l\'ensemble des autorisations administratives en avril 2004. Il existe une période de recours légale de deux mois qui permet à chacun, notamment aux riverains, d\'exprimer leurs doléances. Or, aucun recours n\'a été formulé durant cette période\", a souligné un de ses porte-paroles, interrogé par l\'AFP.
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