La France devra construire de nouvelles centrales nucléaires, selon le PDG d'EDF

Par latribune.fr  |   |  318  mots
Le gouvernement s'est engagé à réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production électrique française. (Photo : Reuters=
Henri Proglio considère qu'au vue de la durée de vie des centrales, il faudrait forcément les remplacer un jour ou l'autre, même en réduisant la part du nucléaire dans l'énergie française.

Voilà une nouvelle qui ne plaira pas à tous les membres du gouvernement. La construction de nouvelles centrales nucléaires sera inévitable en France, a indiqué jeudi Henri Proglio. Pour le PDG d'EDF l'atome conservera une part importante de la production électrique française et il faudra remplacer les infrastructures existantes.

"L'Etat français (...) a décidé que le nucléaire devait faire partie du mix énergétique pour encore longtemps", a-t-il déclaré, lors de la présentation des résultats annuels du géant français de l'électricité.

Un remplacement des centrales nécessaire

D'ici à 2025, le gouvernement s'est engagé à réduire de 75% à 50% la part de l'énergie nucléaire dans la production électrique française, et à plafonner le niveau actuel la capacité de production nucléaire.

"Que dans ces conditions-là, la conclusion soit que, quelle que soit la durée de vie des centrales, il faudra bien les remplacer, parce que pour pouvoir continuer à produire de l'énergie électronucléaire, il faut un outil de production, me paraît aller de soi", a ajouté Proglio.

Renouvellement du parc

Quant à la fermeture de plusieurs centrales vieillissantes pour les remplacer par des réacteurs EPR de troisième génération, un scénario étudié par l'Elysée, Henri Proglio a dit n'avoir "rien à dire sur les scenarii qui peuvent être envisagés ici ou là".

"Nous échangeons bien entendu avec les pouvoirs publics. Mais en fin de parcours, c'est aux pouvoirs publics qu'il appartient de définir la politique énergétique du pays, et il appartient à EDF de gérer son patrimoine et son outil industriels. Cela se fait de manière naturelle et concertée", a-t-il commenté.

Jeudi matin, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rejeté toute rumeur de vente concernant EDF, déclarant à la radio Europe 1 que "le gouvernement n'envisage pas la vente des actions d'EDF". L'État détient 84,4% du capital du groupe.