La participation de la Caisse des dépôts dans Veolia "pas stratégique" (Jouyet)

Par latribune.fr  |   |  449  mots
Selon des informations de presse, la CDC comptait parmi les actionnaires de Veolia qui ont poussé, une nouvelle fois sans succès, à une éviction d'Antoine Frérot. (Reuters) (Crédits : <small>DR</small>)
Le patron de la Caisse des dépôts Jean-Pierre Jouyet évoque dans une interview un possible désengagement de la CDC de Veolia Environnement. "Nous n'avons pas nécessairement vocation à rester le premier actionnaire", a-t-il indiqué.

La Caisse des dépôts, qui détient 8,9% de Veolia Environnement, serait-elle sur la voie du désengagement ? Cela n'est pas à exclure, selon une interview que son directeur général, a accordé au quotidien Les Echos.

Jean-Pierre Jouyet y évoque en effet un possible désengagement de son groupe de Veolia Environnement, en soulignant que cette participation faisait partie de celles qui sont "moins stratégiques que d'autres" :

Dans Veolia, nous n'avons pas nécessairement vocation à rester le premier actionnaire.

"Participation pas stratégique"

Au sein du groupe français spécialisé dans l'eau et le traitement des déchets, la Caisse des dépôts n'est représentée que par un seul administrateur "et ne pèse pas autant qu'elle le pourrait" sur la stratégie de l'entreprise, explique Jean-Pierre Jouyet qui ajoute :

Je veux rester flexible sur cette participation qui n'est pas stratégique pour la Caisse des dépôts, et cela n'a évidemment rien de personnel contre son président Antoine Frérot.

Sujets de désaccords nombreux

Les sujets de désaccords ne manquent pas entre la CDC et Veolia, notamment sur la gouvernance de leur filiale commune dans les transports, Transdev, et sur l'avenir de la compagnie de ferries SNCM.

Dans le cadre d'un accord de désengagement de sa division de transports collectifs Transdev (détenue à 50-50 avec la Caisse des Dépôts), Veolia devait initialement reprendre en direct les 66% du capital de la SNCM détenus par Transdev.

Mais le groupe français, qui se recentre sur ses métiers de l'eau, des déchets et de l'énergie, y a finalement renoncé, invoquant la double condamnation européenne obligeant la SNCM à rembourser 440 millions d'euros d'aides publiques jugées illicites.

>> Lire : Conforté chez Veolia, Antoine Frérot défend un dépôt de bilan de la SNCM

Tentative de putsch

Selon des informations de presse, la CDC comptait parmi les actionnaires de Veolia qui ont poussé, une nouvelle fois sans succès, à une éviction d'Antoine Frérot.

Des fuites dans la presse d'une tentative de putsch le visant avaient laissé penser que ses jours étaient comptés à la tête de Veolia.

Selon Le Point, le groupe familial Dassault, qui détient une participation d'environ 6% dans le capital de Veolia, aurait réussi à convaincre certains administrateurs de remplacer Antoine Frérot par l'actuel directeur général de l'Agence des participations de l'Etat, David Azema.

Mais fin février, le conseil d'administration a finalement voté une reconduction de M. Frérot dans ses fonctions de PDG pour quatre nouvelles années.

>> Lire : Le conseil d'administration de Veolia veut reconduire Antoine Frérot